Les poêles à granulés Extraflame

Extraflame est un fabricant italien spécialisé dans les appareils à granulés de bois. Il fait aujourd’hui partie des leaders du secteur avec une distribution dans plus de 50 pays. Voici une carte d’identité de cette entreprise suivi d’un test pratique pour vous forger un avis.

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• Extraflame en bref
• Installation
• Fonctionnement
• Interfaces
• Diffusion de la chaleur
• Niveau sonore
• Entretien
• Design
• Prix
• Avantages et inconvénients

Extraflame en bref

Gamme : Extraflame propose un large catalogue. Il comprend des poêles à granulés ventilés, canalisables, à convection naturelle ou encore hydrauliques, sans oublier les chaudières à pellets. Voici une sélection non exhaustive :

Référence	Ketty Evo 2.0	Klaudia Plus	Noris	Evelyne Idro
Technologie	Ventilé	Ventilé Canalisable	Conv. naturelle Ventilé	Hydraulique
Puissance	2,5 à 6,5 kW	2,5 à 8 kW	3.6 à 12 kW	5.3 à 18 kW
Poids	77 kg	105 kg	188 kg	209 kg
Prix	+	++	+++	++++

En plus, le fabricant italien est associé avec l’entreprise La Nordica qui est quant à elle spécialisée dans le bois bûche. L’offre est donc au rendez-vous pour qui cherche un chauffage au bois.

Réseaux : Extraflame distribue ses produits essentiellement en magasins spécialisés mais il est aussi possible de se les procurer en ligne. Le SAV est assuré directement par le poseur du poêle. En soutien, la marque dispose d’un centre technique basé en Auvergne Rhône Alpes. Il assure la formation des installateurs et leur apporte un soutien technique si besoin.

Test : Pour rendre les choses plus concrètes, la suite de l’article se concentre sur le test d’un poêle Noris Plus.

• Puissance : 3.6 à 12 kW
• 2 canalisations optionnelles
• Poids : 188 kg
• Réservoir : 29 kg
• Convection naturelle et ventilation
• Etanche
• Brasier auto-nettoyant

Installation du poêle à granulés Extraflame

Emplacement : Le poêle impressionne d’abord par son volume et sa masse de près de 200 kg. Il est déplacé dans la maison à l’aide d’un diable puis positionné sous le conduit de fumée existant.

Merci à l’entreprise LK COUVERTURE (37) qui a assuré la pose.

Raccordement : L’appareil est ensuite raccordé à la fumisterie d’une part et à l’arrivée d’air d’autre part. Notons que le poêle bénéficie d’une certification étanche pour une pose en ventouse.

En option, le poêle peut également être raccordé à deux canalisations pour chauffer des pièces supplémentaires.

Mise en marche : Avant la mise en service, l’installateur s’assure que la vis sans fin située au fond du réservoir est bien remplie de granulés.

Les premiers allumages peuvent dégager une odeur désagréable ainsi qu’une fumée blanchâtre liée au séchage des peintures. Il est préférable de bien aérer la pièce.

Fonctionnement des poêles à granulés Extraflame

Les poêles Extraflame embarquent une carte électronique Micronova très répandue sur ce type d’appareils. Le fonctionnement reste donc très classique.

Mode Manuel : Ici, l’utilisateur choisit une puissance de 1 à 5 et le poêle suit cette indication sans se préoccuper de la température ambiante.

Mode Température : Cette fois, on paramètre en plus une température de consigne. Le poêle chauffe à la puissance désirée puis passe en état de « modulation » (puissance minimale) quand la température est atteinte. Il continue alors de chauffer sans s’arrêter.

Fonction Standby : Cette fonction indique au poêle de s’arrêter une fois la température satisfaite. Il redémarrera tout seul si la maison devient trop froide. On apprécie que la sensibilité du poêle à l’extinction et au rallumage soit librement paramétrable par l’utilisateur qui peut ainsi obtenir le confort qu’il veut.

Petit bémol toutefois, la sonde par défaut placée en position basse ne permet pas de capter des températures très fiables et il n’est pas possible de l’extraire du carénage pour la placer plus en hauteur.

Si vous utilisez la fonction Standby, on vous conseille donc de laisser une certaine « amplitude » au poêle afin de ne pas solliciter trop souvent la bougie d’allumage. Un réglage Delta ON à 2°C et Delta OFF à 1°C pourrait par exemple convenir. Pour une température de 20°C, il en résulte une chauffe jusqu’à 21°C et un rallumage à 18°C.

Il faudra prendre en compte l’imprécision de la sonde dans les réglages du poêle.

D’une façon générale, le poêle doit pouvoir fonctionner à minima une heure de suite et ne pas s’allumer plus de trois fois par jour.

Programmation : La programmation permet de planifier des allumages et des extinctions de façon automatique. Elle autorise 4 programmes pour toute la semaine ce qui suffira pour la plupart des usages, mais pourra être un peu juste si vous avez un emploi du temps changeant. Exemple :

A noter qu’en dehors des plages programmées, le poêle reste éteint.

Logiciel : A l’usage, on remarque que logiciel souffre de quelques imprécisions :

• Le poêle peut démarrer s'il rencontre un ordre "ON" dans la programmation alors que la température de consigne est déjà atteinte. Il ne s'arrêtera pas avant d'avoir une instruction "OFF" (sauf si le Standby est activé).
• Un cycle d'extinction programmé s’effectue même si le poêle est déjà en Standby.

Interfaces des poêles à granulés Extraflame

Panneau de commande : Le panneau de commande placé sur le dessus de l’appareil est très basique mais suffit pour les réglages du quotidien. Les 6 touches ont des fonctions bien identifiées mais il faudra tout de même un temps d’apprentissage en ce qui concerne la programmation.

En effet, comme l’écran n’affiche qu’une ligne d’informations, il est difficile d’avoir une vue d’ensemble des opérations à mener.

Il vous faudra un peu de patience à la première prise en main.

Télécommande : La télécommande fournit avec l’appareil donne accès aux fonctions élémentaires comme l’allumage ou l’extinction, le réglage de la puissance et celui de la température. Elle n’intègre pas en revanche une sonde de température qui aurait permis de capter des valeurs plus représentatives. En pratique, cette télécommande n’a jamais été utilisée mais peut présenter un intérêt si la mobilité de l’utilisateur est réduite.

Wifi (non testé) : Pour davantage de souplesse, le fabricant propose une option Wifi qui permet de piloter l’ensemble du poêle avec une interface plus conviviale et ce, où que vous soyez.

Thermostat externe : Une autre solution de commande à distance est d’opter pour un thermostat connecté du commerce type Netatmo. On apprécie qu’un connecteur soit en attente à l’arrière du poêle pour faciliter le raccordement.

Avec cette option, vous ne pourrez agir que sur la température mais l’avantage est d’avoir une sonde déportée. Elle peut se placer n’importe où ce qui garantit une grande précision.

Diffusion de la chaleur avec le poêle Extraflame

Convection naturelle : Le poêle est pourvu de deux échangeurs de chaleur latéraux qui lui permettent de fonctionner sans soufflerie et ce, peu importe la puissance déployée par le poêle. Concrètement, les fumées chaudes circulent du côté intérieur de l’échangeur et l’air ambiant passe du côté extérieur. Il s’engouffre en partie basse du poêle puis ressort chaud en partie haute. La diffusion de la chaleur est plus lente mais se fait silencieusement (voir point suivant).

La convection naturelle suffit à activer l’anémomètre sur une valeur d’environ 1.2 m/s.

Ventilation forcée : Si vous souhaitez une montée plus rapide en température, il reste possible d’activer un ventilateur frontal sur 3 vitesses différentes.

A titre indicatif, on mesure un débit entre 2 et 3 m/s selon les configurations ce qui reste un débit « moyen ».

Relevés de température : Dans cette maison compacte de 120 m² avec de nombreux espaces ouverts, on observe des différences d’environ 3°C entre le salon et les pièces les moins chauffées. Le confort est donc toujours satisfaisant lorsque le poêle fonctionne suffisamment longtemps.

Cycle de chauffe matinal de 2 heures, puissance 3, convection naturelle.

Intermittence du chauffage : Pour réaliser des économies d’énergie, le poêle a été utilisé de façon intermittente. Comprenez que le chauffage était coupé la nuit et la journée sur le temps du travail. Plus les périodes de coupure sont longues et plus les gains sont significatifs. Le seul risque est de « mal calculer son coup » et de ne pas retrouver une maison suffisamment chaude au retour des occupants.

Un cycle de chauffe le matin de 5h30 à 7h30 puis un le soir de 16h à 20h.

Inertie : De par ses échangeurs latéraux, sa porte et son top en fonte, le poêle possède une certaine inertie. Il reste assez chaud jusqu’à une heure environ après son extinction. En contrepartie, il demande plus de temps pour monter en température. Il faut tenir compte de cette spécificité dans la programmation.

Rayonnement : La simple vitre ainsi que les éléments en fonte participent également au bon rayonnement du poêle qui délivre une agréable sensation de « petit soleil » lorsqu’on se trouve dans un rayon de 3 mètres environ. Un plus vraiment appréciable par rapport aux modèles qui se contentent d’une finition légère en acier.

Puissance : Le poêle délivre de 4 à 12 kW ce qui en fait un chauffage destiné à de très grands volumes. Dans cette maison, l’appareil permet des remontées en température spectaculaires. Exemple dans une maison restée à 10°C le temps d’un week-end.

Le plus souvent, une puissance nominale de 5 à 9 kW suffit en rénovation afin de favoriser les cycles de chauffe à haut rendement.

Caméra thermique : La caméra thermique montre que le pourtour du foyer demeure très chaud mais que le réservoir qui abrite les granulés reste à une température raisonnable. Un thermostat de sécurité couperait de toute façon l’appareil si une température anormale était détectée.

Bruit du poêle à granulés Extraflame

Ce modèle Noris reste confortable à l’utilisation, même si tout n’est pas parfait.

Chute des granulés : Commençons par ce qui fâche. La chute des granulés dans le creuset est en effet la principale source de bruit. Elle occasionne un « gling gling » sonore à chaque apport de combustible. Cette résonance peut s’entendre depuis la chambre la plus éloignée du poêle lorsque la porte est ouverte. Cela est peut-être dû à la profondeur du brasier.

Il faudra donc un temps d’accoutumance pour s’habituer à ce cliquetis régulier. Mais rien de rédhibitoire pour autant car ce bruit n’est pas « fatigant » comme peut l’être celui d’une soufflerie réglée trop fort.

Convection naturelle : Comme expliqué précédemment, la présence d’échangeurs de chaleur autorise un fonctionnement sans ventilation. Le poêle est particulièrement silencieux dans cette configuration, si l’on met de côté la chute des granulés.

Sur ce point, on apprécie tout particulièrement de pouvoir couper la soufflerie pendant l’extinction. Cette phase devient alors pratiquement « transparente » dans la pièce alors qu’elle dure près de 50 minutes. Un excellent point.

Cette caractéristique est aussi intéressante si vous optez pour un modèle avec canalisations car il vous sera possible à tout moment de les couper pour profiter d’une ambiance plus calme.

Ventilation : La ventilation est réglable sur 3 niveaux (calme, normale ou boost) et peut bien sûr se couper à tout moment et sans délai, même à la puissance nominale. Le débit varie ensuite automatiquement selon la puissance configurée. Le niveau sonore augmente donc sensiblement mais le réglage « à la carte » permet de toujours trouver un niveau sonore satisfaisant. Voici les relevés :

* P = Puissance, V = Ventilation.
**La grande variabilité s’explique par la chute régulière des granulés.

En pratique, la soufflerie était souvent réglée à fond le soir, en prévision de l’allumage du lendemain. Elle était coupée dès le réveil des utilisateurs alors que la maison était déjà chaude. Seul regret, le fait de ne pas pouvoir planifier automatiquement cette ventilation dans la programmation. Cela éviterait des oublis et une charge mentale inutile.

La vis sans fin est parfaitement silencieuse.

Dilatations : On note enfin des bruits de dilatations fréquents lorsque le poêle change de régime. C’est le cas à l’allumage par exemple. Le poêle peut « claquer » de façon intermittente pendant au moins 30 minutes. L’extinction est également sujette à des « tics tics tics » ou des « dongs » ponctuels. Cela se remarque sans forcément être gênant.

Entretien du poêle à granulés Extraflame Noris

Réservoir : Le réservoir d’une trentaine de kilos peut facilement contenir un sac entier de granulés ce qui évite d’avoir un reliquat à stocker. Il faut le recharger tous les 1 à 2 jours selon l’utilisation. On apprécie la large trémie qui permet de déverser les granulés depuis le sac sans en mettre à côté.

En contrepartie, le panneau de commande a été placé sur le réservoir ce qui fait travailler la fiche électrique à chaque ouverture du couvercle.

Brasier autonettoyant : L’entretien régulier est facilité par un brasier autonettoyant. Le fond du brûleur peut en effet pivoter pour déverser automatiquement les résidus dans le cendrier placé dessous. Cela permet d’espacer la durée entre les entretiens. En pratique, on conseille un entretien tous les trois à sept jours.

Vitre : On commence par aspirer les cendres placées sous la vitre.

Ce réceptacle est vraiment appréciable et évite de tout salir à l’ouverture de la porte.

On en profite pour la nettoyer avec une éponge humide et de l’eau. Le carreau reste propre longtemps car il bénéficie d’une lame d’air très efficace qui balaye sa face intérieure.

Chambre de combustion : On nettoie ensuite le dessus de la plaque avant de la retirer pour accéder au brûleur. C’est à ce niveau que se loge la plupart de la cendre.

On termine avec le cendrier mais celui-ci contient proportionnellement très peu de résidus.

Ici, les granulés présents proviennent d’un allumage raté (manque de pellets dans la trémie).

Boite à fumées : Ponctuellement, on conseille de nettoyer la boite à fumée située sous le brasier. Dans notre cas, celle-ci était totalement pleine après une trentaine de sacs brûlés.

Entretien exceptionnel : Tous les ans, un entretien par un professionnel est requis. Il procède à un nettoyage plus approfondi et change les joints si nécessaire.

Design du poêle Extraflame Noris

Design : Le modèle Noris est un produit de très bonne facture. Les finitions sont soignées et la masse élevée témoigne d’une épaisseur importante des matériaux. Les lignes courbes, le jeu de couleurs au niveau des parements ainsi que le top et la porte en fonte participent du rendu « qualitatif ».

Le souci du détail…

Les choix techniques comme le brasier autonettoyant, la bougie céramique, l’adaptation en temps réel de la combustion ou la vis sans fin parfaitement silencieuse en font clairement un produit « haut de gamme ». On peut regretter toutefois l’absence d’un raccordement sur le dessus et d’une télécommande déportée incluant une sonde de température.

Flamme : L’allure de la flamme est proportionnelle à la quantité de granulés brûlés. Elle sera à peine visible à puissance 1 mais prendra toute la hauteur du foyer à puissance 5.

Prix des poêles à granulés Extraflame

Le catalogue Extraflame compte de nombreux produits pour tous les budgets. Pour les poêles à granulés à air, les tarifs vont de 2 000€ pour les modèles les plus simples à 5 000€ comme pour cet appareil Noris Plus. Concernant les appareils hydrauliques, on se situe plutôt entre 4 500 et 6 500€.

Dans tous les cas, il faudra mettre des entreprises en concurrence pour comparer différents produits et prix.

Avantages et inconvénients du poêle Extraflame Noris Plus

Conclusion 17/20 : Un poêle confortable et très « quali »

Le poêle à granulés Noris plus est un produit de très bonne facture. De par sa conception, il permet à l’utilisateur de choisir à tout moment d’activer ou non la soufflerie. Il en résulte un confort acoustique sur mesure qui est très appréciable en fonctionnement mais aussi à l’extinction. Il faudra cependant s’habituer à la chute des granulés qui demande un temps d’accoutumance.

En alternative, des produits type Klover, Nobis, Ravelli ou Rika affichent des prestations comparables.

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