Le confort thermique
Le confort thermique est une sensation liée à la chaleur qui est propre à chacun. En hiver, un bon confort thermique doit garantir une sensation suffisante de chaleur. En été, il doit limiter cette chaleur pour éviter les surchauffes. Quels sont les différents critères qui influencent ce confort thermique et comment obtenir un «bon» confort thermique ? Voici quelques éléments de réponses.
- La température ambiante (ou de consigne)
- La température des parois
- Le mode chauffage
- Les mouvements d’air
- L’occupant
La température ambiante (ou de consigne)
C’est le premier critère qui vient à l’esprit, qui même s’il est déterminant, n’est pas le seul. Pour obtenir un confort thermique satisfaisant, il faut paramétrer une température de consigne suffisante. On a l’habitude de dire que la température ambiante de confort se situe entre 19°C et 20°C. Attention à ne pas surchauffer car passer de 20°C à 21°C entraîne une surconsommation d’énergie d’environ 7%. La nuit et en période d’inoccupation, cette température pourra être abaissée de 2 à 3°C grâce à la régulation du chauffage.
La température des parois
La température des parois a une grande influence sur la température ressentie. Pour calculer simplement la température ressentie, il faut faire la moyenne entre la température des parois et la température ambiante. Par exemple, pour une température d’ambiance de 20°C :
- Cas n°1 : Température de paroi de 16°C : la température ressentie sera de 18°C
- Cas n°2 : Température de paroi de 19°C : la température ressentie sera de 19,5°C
Pour une même température de consigne, le confort thermique sera insuffisant dans le cas 1 et satisfaisant dans le cas 2. Pour augmenter la température des parois, il convient d’isoler correctement son logement en limitant le plus possible les ponts thermiques. Il faut également mettre en place des vitrages performants dont la pose aura été soignée.
Le mode chauffage
La production de la chaleur
Dans le cas d’un chauffage par convection, l’air en mouvement est utilisé pour transférer la chaleur du système de chauffage vers les occupants. De fait, l’air chaud remonte et l’air froid reste au niveau du sol. En conséquence, il se crée une stratification de l’air (plus chaud en haut qu’en bas) qui provoque un inconfort thermique (froid aux pieds). De plus, le chauffage par convection tend à assécher l’air, ce qui peut être désagréable. On trouve parfois un humidificateur d’air accolé au convecteur pour limiter ce ressenti (réserve d’eau liquide). Aussi, les convecteurs peuvent accentuer la sensation de courant d’air qui provoque de l’inconfort et oblige à chauffer plus. Enfin, ces élément de chauffage sont très chauds (autour de 90°C sur le corps de chauffe), ce qui peut poser des problèmes de sécurité chez les enfants. Les « convecteurs » (ou « grilles pains ») ou autres « soufflants » sont donc à éviter notamment quand les volumes à chauffer sont importantes.
Dans le cas d’un chauffage par rayonnement, ce sont des ondes infrarouges qui sont utilisées pour transférer la chaleur du système de chauffage vers les occupants. Il y a peu de stratification de l’air et le confort thermique est meilleur. Parmi les chauffages par rayonnement, on peut citer : le plancher chauffant, les poêles de masse (à restitution lente de la chaleur), les radiateurs électriques à inertie et les radiateurs à eau.
Il existe des modes de chauffage qui utilisent à la fois la convection et le rayonnement, ils apportent un confort thermique satisfaisant. On peut citer : les panneaux rayonnants et les poêles à granulés.
Les variations de températures
Le confort thermique est meilleur lorsque l'amplitude des températures est faible. On peut considérer qu’une amplitude de 1°C est acceptable. Par exemple, vous réglez la température de consigne à 20°C. Le chauffage va produire de la chaleur jusqu’à atteindre 20.5°C, puis ne se remettra en route qu’à 19.5°C. Pour lisser au mieux les températures, il faut mettre en place une régulation efficace. Dans les faits, tous les modes de chauffage ne sont pas capables d’une régulation si fine. Pour les poêles à granulés notamment, on accepte une amplitude de 2°C. En été, des protections solaires couplées à une forte inertie thermique évitent les surchauffes.
La distribution de la chaleur
Une bonne homogénéité de la température entre les pièces améliore le confort thermique. Cette harmonie est plus facile à atteindre lorsqu’il y a plusieurs émetteurs de chaleur (des radiateurs dans chaque pièce). Dans le cas d’un unique point chaud, comme un poêle à granulés, les températures sont moins homogènes. De ce fait, il faut limiter la surface chauffée par ces systèmes. A titre d’exemple, la Réglementation Thermique 2020 limite l’usage d’un poêle à granulés à une surface de 100m² afin d’obtenir une régulation correcte des températures.
L’humidité relative de l’air (hygrométrie)
Un taux d’humidité situé entre 40% et 60% permet un bon confort thermique. Avec un taux d’humidité élevé, on aura tendance a augmenté la température de consigne (surconsommation d’énergie). A l’inverse, on aura tendance à diminuer la température de consigne dans un environnement plus sec (maisons neuves RE2020 notamment) mais il n’est pas recommandé de descendre en dessous de 40%. Pour réguler au mieux l’humidité, il est nécessaire de mettre en place une ventilation mécanique contrôlée.
Les mouvements d’air
Les mouvements d’air accentuent les échanges de chaleur par convection. Par exemple, quand la météo affiche une température réelle de 0°C, la température ressentie peut être de -7°C sous l’effet du vent. L’homme perçoit les mouvements d’air à partir d’une vitesse de 0.2m/s (0,7 km/h). Pour éviter ces flux d’air, on peut mettre en place une ventilation mécanique qui assure une vitesse de l’air assez faible. Cette vitesse est plus difficile à gérer dans le cas d’une ventilation naturelle. Le choix du chauffage est également important (les convecteurs renforcent les mouvements d’air), de même qu’une bonne étanchéité à l’air du bâtiment, en particulier au niveau des ouvrants.
L’occupant
En fonction de sa sensibilité, de son activité et de sa tenue, l’occupant va également avoir une influence sur le confort thermique. Plus l’occupant a une activité physique soutenue et plus il est habillé chaudement, plus la température de consigne pourra être faible. Portez des pulls en hiver est donc un bon moyen de faire des économies d’énergie ! La sensibilité de chacun est également à prendre en compte. L’âge est une variable importante de ce ressenti (jeunes enfants et seniors notamment).
Conclusion : Comment obtenir un bon confort thermique ?
En définitive, c’est l’occupant du logement lui-même qui est le plus apte à définir le « bon » confort thermique. Ce confort thermique résulte de nombreux paramètres comme les températures d’ambiance et des parois, les modes de chauffage, le taux d’humidité ou les mouvements d’air. Pour obtenir un confort thermique satisfaisant, il faut agir au niveau du bâti, des systèmes et des occupants. Au niveau du bâti, une isolation suffisante et des fenêtres performantes évitent le phénomène de parois froides et diminuent les mouvements d’air. Au niveau des systèmes, une température de consigne autour de 19-20°C couplée à une bonne régulation et l’utilisation d’une VMC hygroréglable améliorent le confort thermique, tout en limitant les consommations d’énergie. Enfin, au niveau des occupants, une tenue adaptée à la saison est indispensable.
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#15 - Thomas - 06 Novembre 2023
Bonjour je suis actuellement en formation mfer (métiers du froid et des énergies renouvelable)
a la fin de cette formation on a un chef d’oeuvre le mien étant la qualité de l’air et le confort thermiques dans un cfa j’aimerais savoir si vous vous y connaissez aussi un peu dans la qualité de l’air
#14 - Xavier (admin) - 05 Mai 2023
Bonjour Ubaldo,
La température ressenti est la moyenne entre la température de l'air et celle des parois. Il faut donc jouer sur la température des parois en les isolant. Si ce n'est pas possible, vous pouvez placer sur les murs des rideaux épais qui vont couper le rayonnement et améliorer le confort. Même chose au niveau du sol où des tapis limiteront l'inconfort. Mais bien sûr, cela ne vaut pas une isolation.
A bientôt
#13 - Ubaldo - 04 Mai 2023
Bonjour,
Je souhaite savoir ce qui influence la temperature de l air d une piece?à part le chauffage...je n arrive pas à comprendre pourquoi la temperature de ma chambre lorsque le chauffage est eteint est plus froide que les autres pieces...en plus d une temperature basse,j ai un ressenti encore plus froid car j ai des murs et un parquet tres froid...qu est ce que je peux faire selon vous en dehors de l isolation extérieure...je suis locataire
#12 - Chris - 02 Décembre 2022
Bonjour,
Je loue une maison mal isolée et extrêmement humide. Sans chauffage il y fait 10 degrés en moyenne. Le propriétaire n'envisage aucun travaux d'isolation des murs et du sol ni le remplacement des convecteurs qui datent mais fonctionnent. J'ai réussi en 4 ans à obtenir l'isolation des combles mais c'est la maison entière qui est à revoir. Sur vos conseils, j'ai acquis il y a deux ans des modules Heatzy. Par soucis de confort, je me demandais s'il était utile de changer quelques convecteurs par des panneaux rayonnants ou d'acheter un panneau mobile?
En vous remerciant
#11 - Xavier (admin) - 28 Avril 2022
Bonjour Fred,
Vous pourrez probablement trouver un thermomètre pour la température de l'air avec une fonction hygromètre assez facilement.
Pour la température des parois, il faut un thermomètre infrarouge (qui se présente sous la forme d'un petit pistolet).
Pour la vitesse de l'air, c'est un peu plus délicat (cher). Un débitmètre sera peut coûteux mais la sensibilité sera assez faible pour mesurer de petits courants d'air. Sinon, il faut un anémomètre à fil chaud mais cela reste coûteux.
A bientôt,
#10 - Fred - 28 Avril 2022
Bonjour,
Je recherche un appareil simple pour tester les 4 paramètres du confort thermique intérieur
Temp , vitesse air, temps paroi , hygrométrie
Merci pour votre éclairage
Cordialement
#7 - Xavier (admin) - 27 Avril 2021
Bonjour eric,
Vous pouvez envisager des radiateurs à inertie programmables. Ils pourront assurer une température minimale la nuit grâce à la programmation et assurer un chauffage assez confortable le jour si jamais vous êtes dans l'incapacité d'utiliser le poêle. Une référence type Sauter Orosi pourrait bien convenir.
Si le budget est trop élevé, vous pouvez vous orienter vers des panneaux rayonnants (plus réactifs mais avec une chaleur plus agressive). Il faut dans tous les cas que les appareils disposent d'une programmation "libre".
A bientôt
#6 - eric - 20 Avril 2021
j'ai un chauffage à bois que j'arrive à chauffé 70 mètres carré,je voudrais maitre des radiateur électrique pour remplacer le chauffage à bois la nuit,qu'elle conseille vous pouvez me donner pour qu'elle radiateur que je peut mètre.
Merci
#5 - QG - 18 Septembre 2020
merci, grace a votre site j'ai eu une bonne note a mon exposé
#4 - Xavier (admin) - 18 Février 2019
Bonjour Carole,
Désolé pour le délai de réponse (congés).
Dans une petite surface bien isolée, il n'est pas incohérent de rester sur une solution électrique peu coûteuse à l'achat type Mazda :
https://conseils-thermiques.org/contenu/test-radiateur-electrique-mazda.php
Même s'il faut considérer un prix de l’énergie très élevé (15 cts le kWh).
L'alternative écologique me semble être du côté du poêle à granulés sans électricité (7 cts le kWh). Ca reste un appareil fiable et peu coûteux à l'utilisation. En revanche, il sera probablement un peu surdimensionné (6 à 7 kW pour un besoin de plutôt 3 à 4 kW) ce qui obligera à un fonctionnement en puissance minimale. Aussi, il n'y a pas de mode "hors gel" pour la nuit, à moins de le laisser allumer (à la différence d'un chauffage électrique).
Pour la sortie des fumées, il faut voir avec un professionnel Qualibois qui pourra vous renseigner de façon plus précise en se déplaçant à votre domicile.
A bientôt,
#3 - Carole - 09 Février 2019
Dans notre petit cabanon de 45 m2 bien isolé il n'y a aucune chauffage. Le ballon d'eau chaude est électrique. Que nous conseillez vous comme système de chauffage ? J'ai consciencieusement lu tout le site sur le sujet et j'en ai déduit que nous aurions le choix entre radiateur électrique à inertie aluminium ou petit poêle à granules (mais je vois qu'ils sont relativement encombrants) ou à bois . Je précise que nous avons cependant un platane en partie au dessus du toit . Est ce dangereux pour les sorties de poeles ? Grand merci.