Pompes à chaleur : air-air ou air-eau ?

Les pompes à chaleur air-air et air-eau fonctionnent à l’électricité. Elles valorisent les calories de l’air extérieur pour chauffer l’intérieur de l’habitation. Ces systèmes sont intéressants car ils produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Ils ne sont toutefois pas exempts de défauts et ne répondent pas aux mêmes usages. Conseils Thermiques tente un comparatif objectif.

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• Confort en hiver
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• Entretien
• Bilan environnemental
• Prix
• Avantages et Inconvénients
• Vidéo : quel chauffage choisir ?

Comparatif des pompes à chaleur air-air et air-eau

Pompe à chaleur	air-air	air-eau
Emetteur	Air pulsé : - Unité murale - Plafonnier - Gaines	Chauffage central : - Plancher chauffant - Radiateurs à eau - Eau chaude sanitaire
Appoint	Résistance électrique Poêle à bois	Résistance électrique Chaudière en relève (préférable)
Performance	COP entre 2 et 2.5	COP entre 2.5 et 3
Confort en hiver	Moyen	Bon à très bon
Confort en été	Climatisation	Rafraichissement
Fiabilité	Relative	Relative
Prix	5 000 à 10 000€	15 000€
Aides financières	Non	Oui
Alternatives	Poêle à granulés Chauffage électrique	Chaudière à granulés Chaudière gaz

Fonctionnement des pompes à chaleur aérothermiques

Principe : Les PAC air-air et air-eau appartiennent toutes les deux à la catégorie des pompes à chaleur dites « aérothermiques ». En effet, elles puisent la chaleur de l’air extérieur pour la restituer à l’intérieur de la maison.

Emetteurs de chaleur : La principale différence se situe au niveau des émetteurs de chaleur. La PAC air-air restitue la chaleur par air pulsé à l’aide de ventilo-convecteurs ou de gaines de soufflage. La PAC air-eau diffuse la chaleur grâce au réseau de chauffage central par l’intermédiaire d’un plancher chauffant ou de radiateurs à eau.

On note ici que la PAC air-eau est capable de chauffer de l’eau chaude sanitaire (avec un appoint) ce qui n’est pas le cas de la PAC air-air.

Pompe à chaleur : Dans tous les cas, la chaleur puisée dans l’air (généralement entre -10 et +12°C en hiver) n’est pas suffisante pour alimenter directement le système de chauffage (entre 30 et 60°C). Il faut donc élever son niveau de température. C’est précisément le rôle de la pompe à chaleur. Pour se faire, elle utilise un fluide frigorigène en circuit fermé qui est alternativement évaporé et condensé selon les composants qu’il traverse :

1. Evaporateur : Le fluide se vaporise sous l’effet de la chaleur de l’air extérieur.
2. Compresseur : La pression du fluide augmente ce qui élève sa température.
3. Condenseur : Le fluide se condense. L’énergie libérée est captée par le circuit de chauffage.
4. Détendeur : La pression du liquide diminue et sa température s'abaisse.

Ce cycle thermodynamique permet une élévation de la température entre la source froide (l’air) et la source chaude (le chauffage). La pompe à chaleur consomme bien sûr de l’électricité pour réaliser ce cycle, principalement au niveau du compresseur. Mais au final l’énergie restituée est supérieure à celle consommée, c’est tout l’intérêt du système.

Performances des pompes à chaleur air-air et air-eau

Coefficient de performance (COP) : Le COP traduit l’efficacité de la pompe à chaleur pour une température donnée. Un COP de 4 signifie que la pompe à chaleur consomme 1 kWh d’électricité pour produire 4 kWh de chaleur. On parle aussi parfois du SCOP qui en prend en compte toute une saison de chauffe. Mais attention, ces indicateurs ne reflètent pas les performances en situation réelle. Ils servent à comparer les produits entre eux. En pratique, les performances des pompes aérothermiques sont variables. Explications.

Performances météo-sensibles : On l’a vu, les PAC air-air et air-eau puisent les calories directement dans l’air extérieur. Cela signifie que lorsque les températures baissent, les performances des PAC aérothermiques chutent. A titre d’exemple, une PAC air-eau alimentant des radiateurs standards affiche un COP de 2.45 à 7°C. Ce COP tombe à 1.7 à une température de -7°C. On retient donc que les PAC aérothermiques restent réservées aux hivers doux.

On évitera les PAC aérothermiques en zone H1.

Pertes de puissance : Aussi, la puissance maximale des PAC aérothermiques diminue en même temps que les températures (alors que les besoins de chauffage augmentent). Ainsi, une pompe à chaleur air-air de 8.8 kW ne pourra délivrer que 6.1 kW lorsque la température est de -7°C, soit une baisse de 31% de sa puissance nominale. Les PAC aérothermiques nécessitent donc souvent une énergie d’appoint pour les « soutenir » en cas de grand froid.

Appoint : Pour une pompe à chaleur air-air, l’appoint peut prendre la forme une résistance électrique, d’un chauffage électrique ou d’un poêle à bois.

Ici, l’ancienne chaudière fioul relève la PAC air-eau

Pour les appareils air-eau, il peut s’agir d’une résistance électrique ou d’une ancienne chaudière restée en relève (bien plus économique à l’usage).

Rôle des émetteurs de chaleur : Il est enfin à noter que plus la température des chauffages est proche de celle de l’air extérieur, plus les pompes à chaleur aérothermiques sont performantes. Il y a en effet moins besoin d’élever la température. Concrètement, cela signifie que les pompes à chaleur air-eau seront généralement plus performantes que les modèles air-air car les émetteurs de chaleur fonctionnement souvent à plus basse température :

Emetteur	Plancher chauffant	Radiateur basse Température (RBT)	Ventilo convecteur	Eau Chaude Sanitaire	Radiateur haute température
Température	35°C	45 à 50°C	50°C	55°C	60 à 75°C

Dans le cadre d’une PAC air-eau, on privilégiera donc les émetteurs basse température type planchers chauffants et RBT.

A retenir : On peut considérer que le COP réel d’une PAC air-air se situe entre 2 et 2.5 contre plutôt 2.5 et 3 pour une PAC air-eau.

Types de pompes à chaleur air-air et air-eau

Pompe à chaleur air-air : On trouve d’abord des PAC à éléments séparés. Dans ce cas, une unité extérieure capte les calories du dehors puis distribue la chaleur par l’intermédiaire d’une unité intérieure (monosplit) ou de plusieurs (multisplits). Ces unités intérieures peuvent prendre plusieurs formes :

Type	Unité murale	Console	Plafonnier	Gaines (combles)
Avantages	Facile à installer à mi hauteur Peu cher	Facile à installer en position basse Peu cher	Plus discret Un peu moins bruyant	Très discret Peu bruyant (1 ventil. dans les combles)
Inconvénients	Plus bruyant	Plus bruyant	Un peu plus cher Plus compliqué	Plus cher Installation complexe

On trouve aussi des systèmes dits « monobloc ». Ici, la PAC air-air est constituée d’un seul bloc placé dans les combles. La chaleur est distribuée par un réseau de gaine.

Pompe à chaleur air-eau : Pour les PAC air-eau, on distingue en premier lieu les modèles « basse température » capables d’alimenter des planchers chauffants et des radiateurs basse température. Cette technologie plus performante est toujours priorisée dans le neuf. En rénovation, il faut étudier la possibilité de faire travailler les radiateurs existants à basse température, voire d’installer un plancher chauffant en cas de rénovation lourde.

Les planchers chauffants et les radiateurs basse température sont bien adaptés à la PAC air-eau

A défaut, on envisagera de changer les chauffages ou de s’orienter vers des PAC air-eau à « haute température » prévues pour alimenter des radiateurs classiques et de l’eau chaude sanitaire (avec appoint).

Dimensionnement des pompes à chaleur aérothermiques

Problématique : Que ce soit pour les PAC air-air ou air-eau, les problèmes liés à l’insuffisance de chauffage sont fréquents. Le bon dimensionnement de la pompe à chaleur suppose un bilan thermique précis du bâtiment. Une réflexion plus large autour des performances de la maison doit également être menée. En effet, il sera bien plus pertinent de renforcer en premier lieu l’isolation de façon à réduire les besoins de chauffage. De cette façon, la PAC choisie sera à la fois moins coûteuse (car moins puissante) et mieux adaptée aux besoins actuels et futurs.

Installation d’une PAC air-eau après étude thermique (Ets Noël)

En cas de sous-dimensionnement : La PAC aérothermique ne pourra pas remplir sa mission en hiver et le confort attendu ne sera pas au rendez-vous.

En cas de surdimensionnement : La PAC sera trop sollicitée par des cycles « marche/arrêt » trop fréquents ce qui va réduire sa durée de vie et occasionner des frais importants de maintenance. On constate bien ici qu’il serait totalement contreproductif d’installer une PAC avant de renforcer son isolation. Le nouvel équipement de chauffage deviendrait alors surdimensionné et s’userait prématurément.

Confort des pompes à chaleur air-air et air-eau en hiver

Pompes à chaleur air-air : La chaleur est diffusée par convection forcée avec généralement une unité par pièce. Le confort est moyen car ce type de chauffage à air pulsé n’offre pas de rayonnement (chauffage des personnes et des parois).

Le chauffage par convection forcée n’est pas le plus agréable.

Pompes à chaleur air-eau : A l’inverse, le système est ici connecté au chauffage central. Les planchers chauffants et les radiateurs basse température délivrent un bon confort thermique avec une large part de rayonnement. Le confort reste satisfaisant avec des radiateurs à eau classiques, même si la part de rayonnement est un peu moins forte.

Confort des pompes à chaleur air-air et air-eau en été

Les PAC aérothermiques dites « réversibles » peuvent contribuer au confort d’été en inversant le cycle thermodynamique. Cela occasionne en revanche des consommations électriques.

Pompes à chaleur air-air : L’air pulsé permet de climatiser efficacement le logement. Les PAC air-air sont parfois qualifiées de climatiseurs réversibles quant elles sont pensées pour produire d’abord du froid.

La climatisation réversible offre un peu de fraicheur en été.

Pompes à chaleur air-eau : On parle ici d’une fonction de rafraichissement qui permet de perdre 3 ou 4°C et qui concerne uniquement les installations sur plancher chauffant. Cela consiste à faire circuler une eau plus fraiche dans le plancher chauffant en prenant soin que la température ne descende pas trop bas (risque de condensation). A noter qu’il est aussi possible d’installer des ventilo-convecteurs à eau dans les pièces à climatiser. Dans ce cas, le confort en mode chauffage est limité.

Bruit des pompes à chaleur aérothermiques

Bruit de l’unité extérieure : Que ce soit pour les modèles air-air ou air-eau, l’unité extérieure peut représenter une vraie gêne sonore pour les habitants et le voisinage ce qui provoque parfois des tensions. L’Association Française pour la Pompe à Chaleur (AFPAC) a édité des règles de bonnes pratiques pour le positionnement de l’unité extérieure dont voici quelques exemples :

• Eviter les angles et les cours intérieures pour limiter la réverbération
• Ne pas diriger la ventilation vers le voisinage
• S’éloigner des limites de propriétés
• Ne pas installer sous les fenêtres
• Placer sur un support désolidarisé de la maison (pour éviter les vibrations)

Un mur antibruit doit être envisagé si ces contraintes ne peuvent pas être respectées.

Bruit au niveau d'un split et de l'unité extérieure.

Bruit des unités intérieures : Pour la pompe à chaleur air-air, les unités intérieures peuvent aussi représenter une gêne notamment dans les chambres. Il reste souvent possible d’activer un mode « discret » pour limiter le flux d’air la nuit. A noter que les gaines de soufflage représentent la technologie la plus discrète car le ventilateur est placé dans les combles.

Fiabilité des PAC air-air et air-eau

Fiabilité : L’Agence Qualité Construction a pointé la relative fiabilité des pompes à chaleur notamment au niveau de la carte électronique et du compresseur. Ces composants semblent être « relativement fragiles par rapport à d’autres appareils ». Cette fragilité peut être aggravée par des conditions d’installation défavorables. Une unité extérieure trop encastrée qui ne peut pas se refroidir correctement par exemple ou un mauvais dimensionnement de la PAC (sur sollicitation du compresseur). Aussi, ces appareils sont sensibles aux coupures d’électricité, il faut donc éviter l’installation d’une PAC en bout de réseau électrique.

Entretien et dépannage d’une pompe à chaleur (AJW Mechanical)

Les coûts de réparation sont généralement importants car « la majorité des composants de la pompe à chaleur ne sont pas réparables » selon l’étude et supposent le changement de tout un module.

Garantie : De base, les pompes à chaleur sont garanties 2 ans. Une extension de garantie à 5 ans peut être proposée sur le compresseur moyennant finances ou en échange d’un contrat d’entretien. Certains fabricants vendent aussi des extensions de garantie sur tout le système (jusqu’à 7 ans). Attention, il s’agit le plus souvent d’une garantie « pièce » uniquement.

Entretien des pompes à chaleur aérothermiques

Les PAC air-air ou air-eau sont peu contraignantes en termes d’entretien par rapport au chauffage au bois notamment. Il suffit de s’assurer que l’air circule correctement autour de l’unité extérieure en enlevant les feuilles ou le pollen.

Les unités intérieures des pompes à chaleur air-air nécessitent aussi une attention régulière concernant les différents filtres à air mais la contrainte reste limitée :

Tous les ans, un entretien par un technicien améliore la durée de vie du système. Il assure un nettoyage plus en profondeur et vérifie notamment l’étanchéité du circuit frigorifique ainsi que les performances de la PAC. Cet entretien est obligatoire tous les deux ans.

Bilan environnemental des pompes à chaleur air-air et air-eau

Les PAC aérothermiques renferment du fluide frigorigène : un puissant gaz à effet de serre qui s’avère dangereux en cas de fuite. On privilégiera donc les PAC qui utilisent le gaz « le moins pire » comme le R32 par exemple qui a un PRG (Pouvoir de Réchauffement Global) 3 fois moins important que le R410a :

Pour autant, l’institut Négawatt a calculé que l’intérêt des pompes à chaleur aérothermiques était réel par rapport aux chaudières gaz avec des émissions de CO2 au moins divisées par 4.

On peut retenir que les pompes à chaleur aérothermiques présentent un intérêt environnemental par rapport aux énergies fossiles sans toutefois faire aussi bien que le chauffage au bois (ressource locale et renouvelable, faiblement émettrice de CO2).

Prix des pompes à chaleur air-air et air-eau

Pour une PAC air-air installée par un professionnel, il faut compter entre 5 000 et 10 000€ TTC selon la puissance nécessaire et le nombre d’unités intérieures. Mais attention, cette technologie n’est pas subventionnée par les aides publiques pour la rénovation.

Sans aide publique, la PAC air-air est plus incitative dans le neuf (Ets Robart)

Pour une PAC air-eau, le prix moyen est de 15 000€ TTC. Comme le système est plus performant, il est éligible aux aides financières ce qui fait que le reste à charge se situe plutôt entre 6 500 et 12 500€ TTC selon les conditions de ressources de chacun.

Dans tous les cas, il convient de contacter plusieurs professionnels pour établir une certaine concurrence et obtenir la meilleure proposition.

Rappelons qu’une proposition sérieuse s’accompagne toujours d’une étude thermique précise pour dimensionner correctement la PAC. Les qualifications suivantes vous orienteront vers des professionnels spécialisés :

• QualiPAC module « chauffage et ECS »
• Qualifelec PAC1 ou PAC2
• Qualibat PAC

Avantages et inconvénients des pompes à chaleur aérothermiques

Vidéo : quel chauffage choisir ?

Conclusion : Des pompes à chaleur aérothermiques pour des usages bien différents

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Les pompes à chaleur aérothermiques sont des solutions intéressantes qui permettent de produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Comme la chaleur est puisée dans l’air, ces systèmes seront bien plus adaptés aux hivers doux et à éviter en zone H1 (climat rigoureux). Le choix du type de pompe à chaleur dépend principalement du réseau de chauffage.

Absence de chauffage central : On peut étudier la possibilité d’une PAC air-air qui est une solution intéressante en remplacement du chauffage électrique (réduction par deux des consommations) et pour les maisons bien isolées. Le confort en hiver est moyen (convection forcée) mais les ventilo-convecteurs offrent une possibilité de climatisation en été. Ce système entre en concurrence notamment avec les poêles à granulés qui assurent une solution de chauffage écologique et soutenue par les aides financières. L’entretien est en revanche quotidien. Pour en savoir plus, consultez notre article relatif au choix entre un poêle à granulés et une pompe à chaleur air-air.

Présence d’un chauffage central : On pourra étudier la possibilité d’une PAC air-eau et d’autant plus si les émetteurs de chaleur sont à basse température (plancher chauffant et RBT). Ce système performant est éligible aux aides financières et entre en concurrence avec les chaudières gaz et les chaudières à granulés. Consultez notre comparatif entre une chaudière à granulés et une pompe à chaleur air-eau pour en savoir plus.

Pour aller plus loin, notre publication sur les PAC géothermiques (les plus performantes) pourrait aussi vous intéresser.

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#27 - Xavier (admin) - 17 Mai 2024

Bonjour Shrimp,

Un volume trop grand ne va pas sursolliciter la pompe à chaleur. C'est plutôt l'inverse en fait, des cycles de fonctionnement trop courts qui peuvent fatiguer le compresseur. Dans tous les cas, votre pro doit vous fournir une étude de dimensionnement pour être sûr que la PAC fonctionnera dans les meilleures conditions.

Une solution efficace (indépendamment du chauffage choisi) serait d'opter pour des déstratificateurs. Ce sont des ventilateurs de plafond qui tournent dans les deux sens pour mieux répartir la chaleur en hiver ce qui évite de chauffer tout le volume du haut et apporter un peu plus de confort en été.

A bientôt

#26 - Shrimp - 17 Mai 2024

Bonjour , nous habitons une grande maison dans le sud ouest avec un séjour cathédrale. Nous avons isolé le toit de la véranda et il y’a un vrai changement de température ressentie le soir , l’hiver, et l’été en période de canicule. Nous avons fait injecter de la mousse dans la partie sous les combles. Nous avons changé toutes nos fenêtres pour du double vitrage Nous avons actuellement un chauffage au fioul et nos radiateurs sont en fonte. Et nous avons une cheminée. Les chambres au premier étage ont une clim . Dans l’hypothèse d’un pompe à chaleur air eau , nous nous demandons si la forme cathédrale du séjour ne va pas provoquer une surexploitation du système et vous évoquez dans ce cas une fragilité des pièces et un coût plus import des réparations. Quelle serait la solution?

#25 - steph - 22 Janvier 2024

On peux ajouter que sur la partie Air-Air gainable il n'y a plus d'équipement dans le logement et donc en avantage le gain de place. avec split cela reste visible mais sur les partie haute. Cela peux donner un gain de place également. inconvénient du air-eau avoir un système existant ou l'installer--> cout important. Pour l'hiver c'est l'un des meilleurs confort.

#24 - Xavier (admin) - 17 Novembre 2023

Bonjour Nadege,

Pour répondre "simplement" à votre question, il est toujours préférable de commencer par améliorer la performance de l'enveloppe de façon à réduire votre besoin de chauffage. Sinon, vous risquez d'investir dans un chauffage qui sera surdimensionné et moins efficace.

Je vous suggère la lecture de cet article concernant la "rénovation globale" qui permet de faire "les bons choix" dès le départ d'un projet de rénovation.
https://conseils-thermiques.org/contenu/renovation-energetique-globale.php

Dans votre cas, pour le chauffage, vous avez déjà fait une dépense importante pour le poêle. A voir si ce chauffage (10 fois moins émetteur de carbone que le fioul) peut chauffer "le plus possible" la maison sans investir à nouveau dans une PAC. Des couvertures chauffantes (très faiblement consommatrices d'énergie et de carbone) peuvent éventuellement assurer l'appoint dans les chambres si vous ne voulez pas faire tourner trop la chaudière.

Un chauffage "en plus" signifie un investissement supplémentaire, des coûts d'entretien, de dépannage (et une consommation de ressources pour la fabrication du matériel). Pour l'eau chaude, à voir si l'installation d'un chauffe-eau thermodynamique peut s'envisager.

A bientôt

#23 - Nadege - 16 Novembre 2023

Bonjour,
bravo et merci pour votre site qui fournit des informations exhaustives et éclairées, qui aide à la réflexion.
J'ai acquis récemment une vieille maison à rénover de 70 m2 (1950) en banlieue parisienne, chauffage central au fioul avec une chaudière Viessmann avec radiateurs en fonte; j'ai changé tous les ouvrants pour du double vitrage et ai fait isoler les combles aménageables .
Afin de réduire ma consommation de fioul j'ai fait installer en complément un poêle à granulés dans la pièce principale , sachant que l'on est sur un espace complètement ouvert. La dépense a donc déjà été très importante en matière de rénovation.
Face aux sollicitations concernant la transition énergétique, je me questionne énormément sur la pertinence énergétique et financière d'envisager l'installation d'une PAC air-eau.
Je pensais plutôt opter au préalable pour la mise en place une ITE afin de voir comment se comporte le logement.
J'avoue être un peu perdue, surtout que l'on vous met un peu la pression quand vous avez une chaudière au fioul.

En vous remerciant pour votre retour

#22 - Xavier (admin) - 27 Février 2023

Bonjour Kallisté,

Une PAC air-eau ou une chaudière biomasse peut faire le job pour le chauffage et l'ECS.

Si vous voulez un agrément au bois, c'est bien sûr possible aussi. Il faut se diriger vers un appareil Flamme verte 7 étoiles et avec une masse suffisante (80 kg au moins). Pour la puissance, elle ne se dimensionne que pour la pièce à vivre et les espaces directements ouverts sur celle-ci (max 6 kW probablement surtout que c'est un appoint, mais il faut confirmer avec un pro sur place).

Il faut faire plusieurs devis mais on trouve en GSB des appareils qui répondent à ces critères autour de 1 000€. Comptez probablement 4 000 à 6 500€ TTC fourni et posé (hors aides) selon le poêle et le réseau choisi (GSB, pro spécialisé).

A bientôt

#21 - Kallisté - 22 Février 2023

Merci beaucoup pour votre réponse,
En effet, après visite d'un artisan, la pompe à chaleur air/air n'est pas pertinente pour le chauffage, ou seulement en appoint, mais intéressante pour rafraîchir évidemment.
Comme vous l'indiquez la pompe à chaleur air/eau ou une chaudière à granulés restent une option pour un budget quasi-similaire et un reste à charge (aides déduites) d'environ 10 000 euros.
L'isolation des murs n'est pas envisageable par l'extérieur et demanderait trop de travaux par l'intérieur.
Quant à un poêle il me permettrait de retarder
au maximum la mise en route de la chaudière. Je précise que j'ai un espace à vivre tout ouvert.

#20 - Xavier (admin) - 19 Janvier 2023

Bonjour Kallisté,

En préambule, vous pourriez peut-être regarder au niveau des murs si une action d'isolation est possible. Cela permettrait de réduire les déperditions et de dimensionner au mieux le futur chauffage. Une isolation par l'extérieur permettrait de conserver l'inertie des murs et améliorerait le confort d'été. Mais à voir selon le cachet de vos façades.

Pour la partie chauffage, je vous conseillerais de rester sur un chauffage central avec des émetteurs confortables (ce n'est pas le cas d'une PAC air-air par exemple). Si vous avez un plancher chauffant, une PAC air-eau pourra assurer une fonction de rafraichissement en plus de l'ECS. Si vous n'avez de possibilités de rafraichissement, une chaudière à granulés peut aussi s'envisager (chauffage et ECS). La tendance est clairement à la fin des énergies fossiles donc si une alternative au gaz existe (PAC air/eau, chaudière granulés), il ne faut pas hésiter.

Un poêle à bois peut venir agrémenter le salon mais plus pour le côté "plaisir".

A bientôt,

#19 - Kallisté - 18 Janvier 2023

Bonjour,

Excellent site.
Je viens d'acheter pour ma résidence principale une maison ancienne très bien exposée à Toulon (murs en pierre de 35 cm) toiture isolée mais pas les murs, menuiseries en double-vitrage, VMC. Le chauffage est central (radiateurs) au gaz de ville. Comme la chaudière approche de ses 20 ans, j'envisage une modification du chauffage. Je souhaiterais installer un poêle à bois (bûches) dans la pièce principale et utiliser le gaz uniquement pour l'ECS ou alors une PAC air/air
ou air/eau. Nos hivers sont très doux, 12° en moyenne, mais les étés de plus en plus chauds.
Quels sont vos conseils ?
Merci beaucoup.

#18 - Xavier (admin) - 23 Novembre 2022

Bonjour Domi,

Merci pour vos encouragements :-).

Aujourd'hui, on est autour de 12€ le sac ce qui n'est clairement pas incitatif (18.5 cts le kWh), notamment par rapport à l'électricité qui bénéficie d'un "bouclier" très large.

La filière granulés prévoit un retour à l'acceptable en février/mars 2023. Le prix au sac pourrait alors se situer autour de 7-8€ soit 500€ la tonne ou 11.5 cts le kWh et redeviendra compétitif.

A titre de comparaison, l'électricité se situera à 20 cts le kWh suite à la hausse annoncée de 15% au 1er février 2023.

La "bonne solution" me parait donc d'attendre car vous avez déjà un chauffage performant. Vous pouvez éventuellement regarder comment optimiser votre consommation de granulés :
https://conseils-thermiques.org/contenu/reduire-consommation-granule.php

Pour diminuer votre consommation d'énergie de façon plus efficace, il vaut mieux creuser la piste de l'isolation du logement. Ces travaux sont durables (au moins 30 ans), sans entretien (contrairement à un chauffage) et la part économisée n'est plus jamais soumise à l'inflation. Je vous conseillerais de prendre rendez-vous dans un espace conseils FAIRE (service public gratuit) pour voir ce qui est pertinent dans votre cas.

A bientôt

#17 - domi - 19 Novembre 2022

votre article est passionnant et excellents conseils. J'envisageai une PAC air/air en complément de mon poêle à pellets maintenant j'hésite car j'habite dans l'est...mais que faire lorsque le prix des granulés explose...

#16 - Xavier (admin) - 27 Juillet 2022

Bonjour pimpin,

Je découvre cette solution et ne peut donc pas vous donner un avis éclairé. D'une manière générale, sur les appareils mixtes, les avantages et les inconvénients sont les suivants :

+
Un seul appareil pour tous les usages
Compacité

-
Prix élevé, parfois supérieur à l'achat des 2 fonctions séparées
Souvent davantage de technologie et moins de fiabilité
Réparabilité probablement plus faible (mons de techniciens formés)
Aléa de lancement de produit pour une nouveauté

A bientôt

#15 - pimpin - 18 Juillet 2022

Merci pour vos avis et retours d'expérience.
A propos des pompes à chaleur, il semble qu'il soit possible de ne pas choisir entre air-eau et air-air. https://confort.mitsubishielectric.fr/particulier/produit/solutions-combinees
Nous avons une PAC air-eau branchée sur un réseau de chauffage central avec des radiateurs surdimensionnés récemment changés. La PAC a plus de 12 ans et un remplacement est à envisager.
J'aurais souhaité conserver l'agrément des radiateurs en hiver et ajouter celui des "splits" en été.
Que penser des systèmes mixtes ? L'alternative serait pour nous de ne pas attendre que la PAC soit à changer pour installer un système de climatisation réversible. Et d'aviser le jour où la PAC rend l'âme si on la remplace et par quoi.

#14 - Raphaël - 07 Janvier 2022

Merci Xavier pour ces conseils.

Bonne journée

#13 - Xavier (admin) - 07 Janvier 2022

Bonjour Raphaël,

Le prix du gaz réseau doit se situer autour de 12 cts le kWh contre 17 cts pour l'électricité (mais comme le COP moyen d'une PAC air-air est autour de 2, le coût de la PAC est plutôt de 8.5 cts le kWh).

Cependant, la PAC air-air voit son rendement chuté quand il fait froid dehors (car elle puise de la chaleur dans l'air). Donc :

- Quand il fait froid : Privilégiez la chaudière gaz qui est en plus beaucoup plus confortable avec des radiateurs à eau.

- En mi-saison ou quand il fait doux : Privilégiez la PAC.

A bientôt

#12 - RAPHAEL - 06 Janvier 2022

Bonjour,

J'ai une maison de 2010 avec chauffage gaz de ville (chaudière à condensation de 2010) et pompe à chaleur air air de 2020. Quel est le mode de chauffage à privilégier ?

En vous souhaitant une excellente journée

#11 - Xavier (admin) - 22 Novembre 2021

Bonjour Ericjumeau,

C'est impossible à estimer car la consommation dépend avant tout des performances thermiques de la maison. D'où l'intérêt de faire des travaux d'isolation en priorité avant de changer son chauffage (travaux qui ne tombent pas en panne et permettent de se prémunir durablement de l'augmentation des coûts de l'énergie).

Mais pour vous donner une idée, voici le prix au kWh des différentes énergies :

- Bûches : 4.5 cts le kWh
- Granulés : 8 cts le kWh
- PAC air-eau : 8.5 cts le kWh
- Gaz de ville : 10 cts le Kwh
- Elec : 17 cts le kWh
- Gaz en cuve : 18 cts le kWh

Autrement dit, la PAC air-eau bénéficie d'un coût de l'énergie assez intéressant. Elle n'est toutefois pas forcément adaptée à toutes les configurations. Voir cet article pour plus de détails :
https://conseils-thermiques.org/contenu/pompe-a-chaleur-air-eau.php

A bientôt

#10 - Ericjumeau - 22 Novembre 2021

Combien reviens le prix de consommation par ans pour pour une pompe à chaleur air eau
Air air pour une maison de 170 m2 pour une maison avec étage dans les combles et un sous sol
Merci cordialement

#9 - Xavier (admin) - 25 Mars 2021

Bonjour 0,

C'est à votre installateur de la déterminer. Elle dépend de votre localisation, du niveau de votre isolation, du volume à chauffer, de la présence d'eau sanitaire ou non et de vos habitudes.

Vous pouvez tabler grossièrement sur un besoin moyen de 40W/m3 mais cela reste à affiner.

A bientôt,

#8 - 0 - 24 Mars 2021

Pour une maison de 150 metres carré on a besoin d une chaudière de qu elle puissance merci

#7 - Xavier (admin) - 12 Février 2021

Bonjour Petro,

Oui, vous aurez bien droit aux aides si :
- Votre maison a plus de 2 ans
- Il s'agit de votre résidence principale
- Vous passez par un artisan RGE pour la fourniture et la pose

Vous trouverez plus d'infos à cette adresse :
https://conseils-thermiques.org/contenu/aide-pompe-a-chaleur.php

A bientôt,

#6 - Petro - 11 Février 2021

Bonjour, Aurais-je droit aux aides financieres si je remplace ma Pac air-eau en fin de vie par une nouvelle Pac air-eau
Merci d'avance

#5 - Gre - 02 Janvier 2021

@Jo1984
Les PAC installées il y a 10 ou 15 ans n'avaient probablement pas de variateur électronique de vitesse (inverter), si on ajoute un dimensionnement hasardeux et pas d'anti court cycle (ballon tampon) cela génère une usure prématurée sur les compresseurs.
Pour les cartes, est ce que ce sont des cartes de commande qui lachent où de puissance (alimentation des compresseurs) ? dans le 2ème cas la fatigue peut provenir des marches arrêt (sur dimensionnement) ou au contraire sous dimensionnement.
Une PAC avec des scroll ça doit avoir une durée de vie de 12 ans de toute façon non ? 15 grand max. Sur une machine de plus de 10 - 12 ans certainement qu'il ne faut plus faire de réparation couteuse.
Mon à priori est qu'un léger sur dimensionnement absobé par un ballon d'accumulation et des variateurs de vitesse présève la mécanique et les composants électriques sur la puissance. Et que faire fonctionner à 45° en sélectionnant une machine capable de fournir 60° ça doit permettre d'atteindre une bonne durée vie. Ensuite il y a des fabricants meilleurs que d'autres, Daikin en particulier.
Un point un peu embêtant c'est le fluide frigo, il y a moins de recherche sur ces machines que pour les grosses puissances (HFO, R32).
Bref je suis preneur d'avis de pro sur mes à priori.
Merci par avance
Et merci également pour le site

#4 - jobix - 02 Janvier 2021

#3 - Jo1984
merci de votre retour de professionnel, mais cela peut il être du à la marque des PAC ? on m'a dit que dalkia ou mitsubishi sont de bonne qualité.

#3 - Jo1984 - 09 Décembre 2020

Pompe à chaleur air eau, inamortissable.. je suis frigoriste, je remplace en moyenne 25 compresseurs , 50 cartes électroniques, 10 évaporateur et bien d’autre pannes. Prévoir entre 1500 et 5000€ entre 10 et 15 ans d’utilisation. Avec les coûts d’entretien ce n’est pas rentable. Jamais j’installerais une PAC chez moi. Et pour les sceptiques, attendez encore un peu.

#2 - Xavier (admin) - 28 Septembre 2020

Bonjour Pierre,

Il n'y a pas à hésiter. Si vous avez un réseau de chauffage central, celui-ci sera plus confortable et il vaut mieux privilégier une PAC air-eau qui est en plus éligible aux aides.

La PAC air-eau rentre en concurrence avec la chaudière à granulés qui est bien adaptée dans votre configuration et également très bien subventionnée. Je vous invite à étudier aussi cette possibilité :
https://conseils-thermiques.org/contenu/chaudiere-granule-ou-pompe-chaleur.php

A bientôt,

#1 - Pierre - 21 Septembre 2020

Bonjour,

Je vous remercie pour cette article assez complet.
Je cherche à changer ma chaudière fioul avec ECS sur chauffage centre et radiateur haute température.
2 solutions la Pac Air/Air avec ballon thermodynamique ou Air/Eau.
Isolation moyenne que je vais compléter avec un R 3,80.
Quelle solution seulement sur le plan consommation est la plus intéressante ?
Merci

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