Isolation thermique des murs : par l’intérieur ou par l’extérieur ?

Dans une maison non isolée, les murs représentent entre 20 et 25% des déperditions. Les isoler efficacement permet donc de diminuer sa consommation d’énergie. Cela améliore également le confort en limitant les sensations de parois froides. Il existe principalement deux techniques pour isoler les murs : l’isolation par l’intérieur et celle par l’extérieur. Mais il n’est pas toujours aisé de choisir entre ces deux procédés car chacun possède des avantages et des inconvénients. Conseils Thermiques dresse un comparatif pour peser le pour et le contre.

isolation intérieure ou extérieure

Comparatif entre ITI et ITE en 1 coup d’œil



CritèresIsolation intérieure - ITIIsolation extérieure - ITE
Performances en hiverPonts thermiques inévitablesLimitation des ponts thermiques
Performance en été*FaibleForte (inertie des murs)
Protection des mursMur côté froid = plus de risquesMur côté chaud = meilleure protection
Impact pour les occupantsNuisance pendant travaux
Perte de surface habitable
Occupation possible des lieux
Perte de luminosité
Impact architecturalFaçade extérieure préservée
Sans autorisation
Façade modifiée
Autorisation d’urbanisme requise
Prix75€ par m² (hors coûts induits)150€ par m² (dont nouvelle façade)
A privilégier si…Façade avec du cachet
Réhabilitation intérieure nécessaire
Obstacles administratifs à l’ITE
Contrainte de budget
Dans tous les autres cas

*Pour les maisons maçonnées (murs massifs)

ITI et ITE, quelles différences ?

Isolation intérieure : L’Isolation Thermique par l’Intérieur, aussi appelée « ITI », consiste à placer l’isolant du côté intérieur du bâti. Cette technique traditionnelle est dominante en France que ce soit pour le neuf ou la rénovation. Elle reste assez facile à mettre en œuvre, réalisée à l'abri des intempéries et concerne tous les postes d’isolation :

isolation thermique par l'intérieur

L’isolation par l’intérieur (PACTE)

Isolation extérieure : A l’inverse, dans une Isolation Thermique par l’Extérieur dite « ITE », l’isolant se place à l’extérieur du bâti ce qui modifie son apparence. Cette technique est moins répandue mais reste à privilégier lorsque cela est possible. Quand on oppose l’ITI à l’ITE, c’est bien souvent pour évoquer l’isolation des murs.

isolation des murs par l'intérieur et par l'extérieur

Performances thermiques en hiver

Isolation par l’intérieur : En ITI, il est beaucoup plus difficile d’assurer en toutes circonstances la continuité de l’isolation. Un « trou » apparaîtra forcément au niveau d’un plancher intermédiaire ou d’un mur de refend par exemple. C’est ce que l’on appelle un pont thermique. Ces ponts thermiques peuvent générer un effet de « paroi froide » et une sensation d’inconfort pour les occupants. Il reste toutefois possible de les limiter par des retours d’isolants.

pont thermique en isolation intérieure

Isolation par l’extérieur : En ITE, cette problématique est moins présente car un plancher intermédiaire ne peut pas rompre la continuité de l’isolant.

pont thermique en isolation exterieure

A droite, on observe un pont thermique au niveau du pied de mur

Des points sensibles demeurent tout de même comme les balcons par exemple. Il faudra aussi veiller à assurer la continuité de l’isolant au niveau du pied de mur en prolongeant l’isolation jusque sous le plancher bas. Même chose au niveau des fenêtres où des retours d’isolants sont nécessaires.

Performances thermiques en été

Isolation par l’intérieur : Dans le cas d’une ITI, la masse des murs porteurs se trouve à l’extérieur du volume isolé. De ce fait, l’inertie est faible et les murs ne peuvent pas atténuer les pics de chaleur estivaux.

inertie thermique conservée en cas d'isolation par l'extérieur

Une isolation des murs par l’extérieur conserve l’inertie des murs.

Isolation par l’extérieur : En ITE, toute la masse des murs porteurs se situe dans le volume isolé ce qui confère à la maison une grande inertie thermique. En été, les murs atténuent significativement les températures extérieures. En hiver, les températures sont aussi plus « lissées » et les apports solaires éventuels (si fenêtres orientées sud) peuvent être stockés dans les parois.

Protection des murs

Protection contre les intempéries : La pluie, accentuée par l’effet du vent, peut amener de l’eau dans la structure du mur. Sous l’effet du gel, cela peut provoquer des éclatements qui dégradent progressivement le mur. Une solution est bien sûr d’avoir une protection extérieure imperméable à la pluie, mais aussi de garder un potentiel de séchage du mur. Sur ce dernier point, l’isolation par l’intérieur est désavantagée car le mur est placé côté froid. L’humidité ne peut donc plus s’évacuer suffisamment par la face intérieure. A l’inverse, un mur isolé par l’extérieur reste chaud puisqu’il est placé dans le volume isolé. Le séchage est alors possible des deux côtés.

pare pluie sous bardage

Ici, un pare-pluie situé sous bardage protège la paroi des pénétrations d’eau.

Protection contre les risques de condensation dans la paroi : En hiver, la vapeur d’eau située dans l’habitation migre vers l’extérieur. Mais il faut noter que l’air chaud du logement est capable de transporter plus de vapeur d’eau que l’air froid. Or, en traversant le mur, l’air se refroidit. A une certaine température appelée « point de rosée », la vapeur d’eau condense. Il y a donc un risque de dégrader potentiellement l’isolant et le mur. En ITI, la température entre l’isolant et le mur est plus faible qu’en ITE, le risque de condensation est donc accru.

Protection contre les risques de condensation sur la paroi : On l’a vu, l’isolation par l’intérieur présente plus de ponts thermiques ce qui se traduit par des effets de « parois froides ». Or, comme expliqué précédemment, les zones froides sont propices à la condensation car l’air en se refroidissant est moins capable de transporter de la vapeur d’eau. En ITI, les risques sont donc plus grands de voir apparaître de la condensation, voire des moisissures, au niveau de ces points froids.

risque condensation isolation extérieure

Même en ITE, si l’isolant ne descend pas sous le plancher bas (pont thermique), un risque de condensation apparaît.

A retenir : Un mur isolé par l’extérieur est plus chaud en hiver. De ce fait, l’ITE est la solution qui protège mieux le bâti des risques hygrothermiques (faisant intervenir l’humidité et la température).

Dans le cas du bâti ancien, il est fortement recommandé d’éviter les isolants à base de plastique (polystyrène, polyuréthane…) et de plutôt privilégier les isolants fibreux (laine de verre, de roche, de bois, ouate de cellulose…). Ces derniers sont plus ouverts à la migration de la vapeur d’eau. Le revêtement extérieur doit aussi être perméable à la vapeur d’eau (enduits à base de chaux plutôt que de ciment).

Impact des travaux d’isolation pour les occupants

Isolation par l’intérieur : Une ITI implique davantage de contraintes pour les habitants qui ne peuvent pas occuper la pièce où se déroulent les travaux. De plus, l’isolation des murs par l’intérieur réduit la surface habitable. Si on considère une maison de plain-pied non isolée de 100 m² (10*10 m), une ITI de 15 cm réduirait la surface habitable de 6 m² (94 m² soit 9.7*9.7 m). Cette problématique est à bien prendre en compte notamment dans les milieux urbains où l’immobilier s’avère parfois très cher (10 000€ du m² sur Paris par exemple).

perte luminosité isolation extérieure

En ITE, le logement reste habitable - Une perte de luminosité peut survenir à cause des retours d’isolants au niveau des fenêtres (Thermal Building Solutions).

Isolation par l’extérieur : En ITE, les habitants peuvent continuer d’habiter le logement pendant les travaux et sans perte de surface habitable. Toutefois, une isolation thermique des murs par l’extérieur implique un retour d’isolant au niveau des fenêtres. Cela se traduit par une diminution de l’ensoleillement et des apports solaires, surtout dans le cas où les fenêtres sont placées côté nu intérieur.

Impact architectural

Isolation par l’intérieur : Une ITI n’implique pas de modifications esthétiques de la façade, on la privilégiera donc si le bien a une forte valeur patrimoniale.

Isolation par l’extérieur : Une isolation par l’extérieur entraîne de fait un changement d’aspect. Elle est donc peu compatible avec des façades ayant du « cachet ». D’ailleurs, l’ITE sera souvent refusée dans les périmètres de protection des monuments historiques. Sur ces bâtiments, on peut toutefois envisager d’isoler par l’extérieur les façades sans plus-value architecturale.

isolation extérieure sous bardage

Aussi, des problèmes d’ordre juridique se posent pour les façades bordant l’espace public puisque l’isolation va « empiéter » sur la voirie. De même, pour les habitations construites en limite de propriété où il faut « déborder » chez le voisin. Une autorisation de la mairie sera donc nécessaire (déclaration préalable de travaux ou permis de construire). Sur ce point, les CAUE locaux (Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement) pourront vous aiguiller gratuitement et avec précisions.

Points de vigilance pour l’isolation des murs

L’isolation des murs, qu’elle se fasse par l’intérieur ou l’extérieur, a aussi une incidence sur les autres postes de la maison.

Ventilation : Il faut anticiper les conséquences d’une nouvelle isolation au niveau de la ventilation du logement car le bâtiment devient plus étanche à l’air. Si la ventilation d’origine est « naturelle » (ouverture des fenêtres tous les jours), il est impératif d’installer un nouveau système de ventilation. Il garantira des débits d’extractions suffisants pour évacuer les polluants et l’humidité, sans risque de condensation.

vmc après isolation

Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) est impérative suite à des travaux d’isolation.

Fenêtres : Une réflexion doit également être menée au niveau des fenêtres si elles sont peu performantes de base. En ITI, leur changement permettra de mieux traiter l’étanchéité à l’air au niveau de la jonction entre la menuiserie et le mur. En ITE, on peut profiter de la mise en place de l’échafaudage pour changer les ouvrants et les placer du même coup au nu extérieur (pour maximiser l’ensoleillement).

Prix de l’isolation des murs par l’intérieur et l’extérieur

Isolation par l’intérieur : Une ITI est moins coûteuse. On compte autour de 75€ du m² mais elle peut occasionner des frais induits importants (déplacement des réseaux, réfection de la cuisine ou de la salle de bain). Une isolation par l’intérieur permet d’étaler la dépense en travaillant « pièce par pièce » mais pour une bonne efficacité des travaux, il est préférable de programmer un lot d’actions bien coordonnées en une seule fois.

Isolation par l’extérieur : L’ITE se chiffre autour de 150€ du m², c’est donc pratiquement le double du prix mais il faut considérer que l’habitation bénéficie aussi d’un nouveau crépi extérieur (ou d’un bardage, selon la technique retenue).

Dans les deux cas, ces travaux sont éligibles aux aides à l’isolation à condition d’avoir recours à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) et de viser une résistance thermique d’au moins 3,7 m².K/W (soit environ 12 cm d’isolants). Pour obtenir le juste prix, il faut mettre différentes enseignes en concurrence pour avoir des éléments de comparaison et faire le tour des aides disponibles.

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Isolation mixte : entre ITI et ITE ?

On termine ce panorama en évoquant l’isolation dite « mixte ». Elle consiste à « mélanger » l’ITI et l’ITE pour répondre à des contraintes spécifiques. Ces configurations sont possibles à condition d’anticiper le traitement des ponts thermiques, l’étanchéité à l’air et la migration de la vapeur d’eau.

Cas 1 - enduit isolant : Cela consiste à améliorer une isolation intérieure en projetant un enduit isolant ouvert à la vapeur d’eau (type chaux liège). Vu la faible épaisseur en jeu, il s’agit uniquement d’un complément.

complément d'isolation par enduit projeté

Cas 2 - ITE sur ITI existante : Dans le cas d’une isolation intérieure déjà existante mais pas assez performante, il est possible de venir rajouter une isolation extérieure selon la nature des isolants en jeu. C’est le cas sur une maison avec des murs en parpaings isolés avec seulement 5 cm de polystyrène par exemple.

Cas 3 - façade classée : Lorsqu’une maison présente une façade avec un caractère patrimonial, celle-ci sera isolée par l’intérieur pour conserver son aspect. Mais les autres murs pourront quant à eux bénéficier d’une isolation extérieure.

isolation mixte

Il faut toutefois bien anticiper car le risque de pont thermique est plus grand au niveau des angles où se « mélangent » les deux types d'isolation. Cela peut donc créer des points froids et des risques de condensation. Pour les éviter, il convient de :

  1. Réaliser des retours d'isolant côté intérieur sur les murs isolés par l'extérieur pour traiter le pont thermique. L'Agence Qualité Construction conseille de faire ce retour sur au moins 2 fois l'épaisseur du mur et à minima 60 cm. Votre poseur vous parlera peut-être de « manchonnage », c'est le nom de cette technique.
  2. Recouvrir ces manchonnages avec le pare-vapeur côté intérieur.

isolation mixte traitement des ponts thermiques

Traitement du pont thermique – Schéma : Agence Qualité Construction.

Cas 4 - sous-sol isolé par l’intérieur : Dans le cas d’une rénovation d’une maison sur sous-sol, ce dernier peut être isolé par l’intérieur dans le but d’être aménagé tandis que le reste de la maison est isolée par l’extérieur.

manchonnage isolation extérieure

Manchonnage au niveau de la dalle intermédiaire– Schéma : Agence Qualité Construction.

Là encore, l’ITE devra descendre d’au moins 60 cm sous la dalle intermédiaire pour assurer un « recouvrement » avec l’ITI.

Avantages et inconvénients de l’ITI et de l’ITE


AvantagesInconvénients
Isolation par l’intérieur des murs
Aspect extérieur du mur conservéDiminution de la surface habitable
Mise en œuvre sans échafaudageTravaux intérieurs requis (peinture…)
Chantier à l’abri de la pluiePonts thermiques inévitables
Possibilité de procéder pièce par pièceNécessité pour les occupants de quitter la pièce
Sans permis d’urbanismeConfort d’été faible
Coût moindreRisques de condensation dans le mur plus élevés
Isolation par l’extérieur des murs
Pas ou peu de ponts thermiquesRecours à une entreprise spécialisée avec échafaudage
Etanchéité du mur renforcéDépose des gouttières, volets…
Risques de condensation limités
Diminution de la surface vitrée (retours de baies isolés)
Nouvelle façade
Modification de la façade = permis d’urbanisme
Bon confort d’étéCoût plus élevé
Sans perte de surface habitable-

Conclusion : ITI ou ITE, un choix à faire au cas par cas.

L'isolation thermique des murs par l'extérieur présente plus d'avantages que l'isolation par l'intérieur. Elle est donc à privilégier car elle limite grandement les ponts thermiques, contribue significativement au confort d'été et protège mieux le bâti des risques hygrothermiques. Toutefois, sa mise en œuvre s'avère impossible dans certains cas, notamment dans les zones classées.

A l'inverse, l'isolation intérieure sera pertinente si l'aspect extérieur des façades ne peut pas être modifié, si les parements intérieurs nécessitent d'être rénovés ou si le volume habitable doit être restructuré.

Il est tout à fait possible de combiner les deux procédés si les liaisons entre les différentes façades sont bien traitées.

Pour en savoir plus, consultez nos articles sur l’isolation intérieure et extérieure des murs, mais aussi sur les aides financières disponibles pour les travaux d’isolation.

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#66 - Xavier (admin) - 08 Avril 2024

Bonjour REMY,

Par principe, la paroi métallique (totalement fermée à la vapeur d'eau) est sujette à la condensation. Nous pouvons vous conseiller les points suivants pour réduire les risques :

- Pare-vapeur côté intérieur
- Choix d'un isolant insensible à l'eau type polystyrène
- Ventilation suffisante des locaux
- Ventilation du plénum (si espace dispo entre la couverture et l'isolant)

Vous trouverez tout le détail ici :
https://qualiteconstruction.com/fiche/condensation-en-sous-face-des-couvertures-metalliques/

A bientôt

#65 - REMY - 04 Avril 2024

Bonjour, je souhaiterai un petit renseignement technique concernant l'isolation sous toiture .
Nous avons des bacs aciers isolé en 40 mm d'épais et je souhaiterai isoler par dessous en laine de verre environ 25 cm avant l'habillage en plocoplatre afin d'avoir les nouvelles normes d'isolation . Est-ce possible ? y a t il des risque de condensation entre bacs aciers et laine de verre?
Merci pour vos reponses et vos coneils

#64 - Xavier (admin) - 04 Mars 2024

Bonjour Céline,

Rajouter une isolation extérieure sur une isolation intérieure est possible, à condition que la paroi ne présente pas de traces d'humidité. En effet, l'ajout d'un isolant côté extérieur va rendre le mur "plus chaud". De ce fait, la vapeur d'eau risque moins de condenser (car l'air chaud est capable de transporter plus de vapeur d'eau que l'air froid).

A bientôt

#63 - Céline - 26 Février 2024

Bonjour, copropriétaire dans un immeuble de 3 étages datant de 2003, nous envisageons un ravalement de façade. Le syndic de copropriété nous propose d'en profiter pour isoler par l'extérieur.
Or nous avons déjà une isolation par l'intérieur, et lors d'un précédent audit il nous avait été déconseillé de cumuler les deux isolations.
J'avoue que nous y perdons notre latin... Pourriez-vous nous conseiller ? Est-il pertinent de faire cette isolation par l'extérieur ?
Merci !

#62 - jipé - 21 Février 2024

bonjour,je souhaite pour des raisons esthetique barder tout le rdc de ma maison.
Le bardage étant fixé sur des tasseaux bois (3-4cm ou plus) eux meme fixés verticalement sur le murs exterieurs en agglomérés recouvert d'un enduit weber gratté.je me dis que ce serait l'occasion de poser entre le bardage et l'enduit un isolant (laine de roche par exemeple pour gagenre en isolation et en déphasage.
mais je me pose laquestion du point de rosée :en effet la maison est isolé interieurement avec en partant des murs en agglo (recouvert d'un enduit gratté) 10 cm de laine de verre (avec pare vapeur) enserrés par les carreaux brique (5cm d'épais) coté intérieure donc. Merci d'avance pour votre éclairage.

#61 - Ben - 11 Février 2024

Bonjour,
Merci pour l’article. Nous souhaitons réaliser une ITE en panneaux de fibre de bois + enduit pour la façade jardin de notre maison mitoyenne (façade orientée Est). La façade est sur deux niveaux, RDC et R+1, mais au RDC nous prévoyons aussi sur toute la largeur une véranda isolée (double vitrage et profils alu à rupture de pont thermique). Y-a-t-il un intérêt à isoler la partie basse de la façade qui sera derrière la véranda ? Ou l’isolant extérieur peut-il s’arrêter juste au-dessus de la véranda ?
Merci d’avance

#60 - jipé - 06 Février 2024

bonjour,je souhaite pour des raisons esthetique barder tout le rdc de ma maison.
Le bardage étant fixé sur des tasseaux bois (3-4cm ou plus) eux meme fixés verticalement sur le murs exterieurs en agglomérés recouvert d'un enduit weber gratté.je me dis que ce serait l'occasion de oser entre le baradage et l'enduit un isolant (laine de roche par exemepe pour gagenre en isolation et en déphasage.
mais je me pose laquestion du point de rosée :en effet la maison est isolé interieurement avec en partant des murs en agglo 10 cm de laine de verre (avec pare vapeur) enserrés par les carreaux brique (5cm d'épais) coté intérieure donc. Merci d'avance pour votre éclairage.

#59 - Laura (admin) - 25 Janvier 2024

Bonjour Rémi,
L'ITE à réaliser doit être soutenue par une structure porteuse. Hors les plaques de bois ne font office que "d'habillage" exterieur. La solution serait de fixer ce nouveau complexe à la structure porteuse ou de repartir sur une autre structure porteuse (coût ?).
Le bardage bois sera une finition plus adaptée que le crépis dans la mesure où il peut travailler avec le reste de la structure bois.
Pour ce qui est de la laine de verre, l'idéal serait de voir si elle est encore en bon état, c'est un isolant qui peut avoir une durée de vie supérieure à 50 ans !
A bientôt,

#58 - Rémi - 23 Janvier 2024

Bonjour, je souhaite réaliser une ITE sur une maison "Cofra evolutive" construite en 1970. Les murs sont composés d'une ossature bois avec un isolant en laine minéral de 8cm et les cloisons extérieur sont des plaques de bois multiplis CTBX recouvert d'un enduit. L'enduit commence à s'abimer par endroits et laisse apparaitre les plaques de bois. Cette architecture légère pose-elle problème pour installer une ITE sous bardage ou avec enduit? Les chevilles peuvent-elles tenir dans se plaques de bois multilpli? Faut-il que j'enlève la laine minérale de 8cm qui date de la construction de la maison? Merci pour vos réponses.

#57 - Laura (admin) - 08 Janvier 2024

Bonjour natoua,
L'ITE ne vient pas augmenter la surface habitable et que ça n'a pas d'incidence sur la taxe foncière.
Au contraire, des réductions ou exonérations de la taxe foncière peuvent être appliquées dans certaines communes si vous réalisez des travaux de rénovation énergétique.
Il faut se renseigner auprès de vos collectivités locales.
A bientôt,

#56 - natoua - 06 Janvier 2024

bonjour la question qui reste sans réponse est celle des conséquences sur la taxe foncière dans le cadre d'une ITE.
je pense qu'il s'agit d'un élément très important.
cordialement

#55 - Xavier (admin) - 18 Décembre 2023

Bonjour Lulu,

Peut-être qu'un sol étanche à la vapeur d'eau a été installé sur le logement du dessus et qu'il empêche la diffusion vers cette pièce. Mais il devait déjà y avoir un problème sous-jacent. L'idéal serait d'aller demander directement la nature précise des travaux effectués.

En tout cas, l'air froid est capable de transporter moins de vapeur d'eau que l'air chaud. Lorsqu'il arrive à saturation, la vapeur d'eau qu'il contient condense. Une réponse serait de renouveler davantage l'air en ventilant correctement le logement avec un système mécanique.

A bientôt

#54 - Lulu - 16 Décembre 2023

Bonjour,
Depuis peu, tous les murs donnant sur l exterieur de mon appartement ruissellent. Cela touche donc plusieurs chambres. Le seul changement qui a eu lieu depuis les années précédentes est que les voisins du dessus ont fait pendant plusieurs mois des travaux. Je soupçonne que depuis leur travaux ( et probablement un changement du revêtement de sol) il y a un pont thermique et que le plafond étant plus froid près des murs extérieurs, il y a de la condensation sur les coins/murs extérieurs). Est ce que cela est possible et qu'elles sont les solutions?
Merci

#53 - Nikaz - 30 Novembre 2023

Comme je viens d'avoir la réponse, je me permets de le spécifier ici (cela pourra servir à d'autres) : pour limiter les ponts thermiques sur les fenêtres on est sur une pose avant ITE en applique au nu extérieur.
Concernant le bardage, avez-vous des retours ou avis sur les produits à base de ciment + bois ou cellulose ?
Merci

#52 - Nikaz - 25 Novembre 2023

Bonjour et merci pour votre réponse. Je comprends mieux.
Une question me vient concernant la pose des menuiseries et volets roulants avec une ITE. Les constructeurs que j'ai rencontrés n'ont pas su me répondre clairement...

#51 - Xavier (admin) - 23 Novembre 2023

Bonjour Nikaz,

Vous faites bien de relancer, j'étais passé à côté de votre réponse.

- "Un carpark (ouvert et non chauffé) peut permettre de profiter d'un espace en plus à la belle période" ==> Je voulais dire que "économiquement" (construction + frais d'énergie), c'est une piste d'avoir un volume chauffé plus petit (110 m² par exemple) et d'avoir des lieux de vie non chauffés, seulement utilisables à partir de la mi-saison : parties de la maison non chauffées, véranda, carpark...

- C'est OK pour l'ITE (plus-value pour le confort d'été). Il faudra faire attention à bien traiter le pied de mur (enterrer un isolant sur tout le pourtour de la maison et faire la liaison avec l'ITE). Les matériaux doivent être choisis "à l'avance" pour passer l'étude carbone de la RE2020. Vous trouverez le coût carbone sur la base Iniès :
https://www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html
Isolation > Isolants thermiques et acoustiques pour murs (ITE).

Tous les polystyrènes sont compatibles en ITE mais il faut aussi étudier les alternatives laine de roche et laine de verre et faire un choix économique. Vous aurez plusieurs référence sur cette base.

- Pour le chauffage, des radiateurs dans les chambres permettent une régulation plus facile "pièce par pièce" si vous avez cet usage. Sinon, un plancher chauffant peut aussi faire le job. En tout cas, des émetteurs basse température optimisent le fonctionnement de la PAC (plancher chauffant ou radiateurs basse température).

- Pour la DF, c'est forcément un plus si vous pouvez le faire à bas coût. Il faut prendre en compte qu'il y a un test de débit obligatoire pour passer la réglementation RE2020 (vous prendrez cette responsabilité en auto-installation).

Bon courage et à bientôt

#50 - Nikaz - 22 Novembre 2023

Bonjour, nous sommes en plein dans les plans avec les constructeurs. Pourriez-vous donner suite à ma question du 8/11. Merci d'avance.

#49 - Nikaz - 08 Novembre 2023

Merci beaucoup pour votre réponse précise et complète.
Concernant la surface, le maison de 140m2 (garage accolé en plus) serait plutôt compacte.
"Un carpark (ouvert et non chauffé) peut permettre de profiter d'un espace en plus à la belle période" Je ne vois pas bien ce que vous voulez dire...
Pour l'ITE sous bardage PVC, si je me la fais, je devrais m'en sortir pour 100 € au m2 avec du polystyrène de 200 mm(d'ailleurs expansé, extrudé, graphité... ?).
Pour le chauffage une PAC air/eau de 4 kW inverter avec un plancher chauffant devrait suffire (puissance à affiner). Pourquoi des radiateurs dans les chambres ?
Pour l'ECS, un CET indépendant du chauffage conviendrait.
Pour la VMC, je pense installer une DF sans trop casser le budget car ce serait trop compliqué à mettre en place plus tard.
Merci !

#48 - Xavier (admin) - 07 Novembre 2023

Bonjour Nikaz,

Beau projet :-)

Voici que qu'on peut vous dire pour viser une maison "technico-économique" performante.

Une maison "pas trop grande" ou en tout cas "pas surdimensionnée" par rapport à votre besoin permettra de limiter durablement les besoins de chauffage. Un carpark (ouvert et non chauffé) peut permettre de profiter d'un espace en plus à la belle période. Une hauteur sous plafond de 2m40 permet aussi de gagner en volume. Une forme "carrée" ou "rectangle" est préférable à une forme en L (meilleure compacité, moins de ponts thermiques au niveau des refends) et plus compatible avec un poêle.

Si vous faites une maison maçonnée, l'intérêt de l'ITE est qu'elle amène beaucoup d'inertie et ce sera un vrai plus pour le confort d'été. Une préoccupation qui devient centrale. Mais cela reste deux fois plus cher qu'une ITI... Si vous faites une ITI, il faut trouver comment amener de la masse à l'intérieur du logement avec des cloisons intérieures lourdes par exemple. Une toiture bien ventilée est également impérative pour le confort d'été.

Pour le chauffage, il y a deux choix principaux dont le coût devrait être comparable :

- maison < 100-120 m² - vecteur air : Poêle à granulés + appoint élec dans les chambres. ECS par chauffe-eau thermodynamique. 4 panneaux PV plug and play (2 000€). Il faut juste prévoir des prises extérieures bien placées. Une alternative pour l'ECS serait un chauffe-eau solaire mais cela entraine un surcoût de l'ordre de 1 000 à 2 000€.

- maison > 100-120 m² - vecteur eau : PAC air eau avec réseau hydraulique : plancher chauffant au RDC avec fonction rafraichissement, radiateur à eau dans les chambres (idéalement basse température). ECS par PAC ou ballon thermodynamique (même coût). 4 panneaux PV plug and play (2 000€).

En alternative à la PAC, une chaudière à granulés compacte type Pellematic Home peut s'envisager. Le coût devrait être comparable. Il faut cependant stocker les sacs et assurer un peu de manutention. Il n'y aura pas de rafraichissement possible.

Et bien sûr, des systèmes d'économies d'eau sur tous les robinets.

Pour la VMC, une simple flux hygro B suffit à respecter la réglementation. Une double flux aura un intérêt en termes acoustique (pas de trou au niveau des fenêtres), de confort (air soufflé plus chaud) et d'économie d'énergie. Mais elle présente plusieurs aspects "négatifs". Cette solution est plus couteuse (+ 5 000€) et les économies d'énergie générées par ce système ne compenseront pas son surcoût. D'autant que les filtres à changer sont à budgétiser dans le projet (environ 50€/an).

J'espère que cela vous permettra de "dégrossir" un peu.

Je vous joins aussi ces conseils d'ordre général (issus d'un autre commentaire). Ils devraient vous faciliter grandement la tâche pour respecter la RE 2020 :

- Construire un bâtiment compact proche du cube ou du pavé (= limite les déperditions).

- Prévoir de l'inertie intérieure (plancher lourd isolé en sous face au RDC, éventuellement petite dalle en dur sur le plancher intermédiaire, une cloison intérieure doublée en brique de terre crue sur toute la hauteur du bâtiment par exemple). Cela améliorera le confort d'été.

- Orienter les façades vitrées au sud pour capter les apports solaires en période de chauffe.

- Protéger ces baies par des casquettes solaires (sud = soleil haut en été) et des volets roulants ailleurs (est, ouest = soleil rasant en été). Prévoyez de la domotique avec une horloge astronomique sur ce poste (c'est peu cher et aide bien au calcul).

- Limiter les fenêtres à 20-25% de la surface habitable. En dessous de 16.6%, ça ne passe pas la réglementation mais trop au-dessus de ce chiffre, cela crée trop de déperditions.

- Viser une étanchéité à 0.4 vol/h plutôt que les 0.6 réglementaires (un poste peu coûteux qui limite les déperditions et engage les artisans dans une démarche de qualité).

- Côté isolation, vous pouvez viser les R suivants : Murs = 5 m².K/W, Sol = 5 m².K/W, Toit = 10 m².K/W. Au-delà, il n'y a pas d'intérêt. Si la RE2020 passe avec des valeurs plus basses, pourquoi pas.

- Au niveau du chauffage, c'est ENR obligatoire. PAC air-eau ou chaudière granulés si chauffage central. PAC air-air (bof confort) ou poêle à granulés sinon.

En respectant tout ça, il n'y a pas de raison que cela ne passe pas ;-)

A bientôt,

#47 - Nikaz - 29 Octobre 2023

Bonjour,
Je suis en plein projet de construction dans l'Aveyron et je me pose forcément beaucoup de questions notamment sur les choix concernant l'isolation et le chauffage.

Nous avons des idées à peu près sûres comme : - maison de plain pied avec géométrie simple (rectangle voire L),
- un maximum de baies vitrées orientées vers le Sud (peu de menuiseries côté Nord),
- chambres côté Nord et pièces à vivre côté Sud,
- casquette ou belle avancée de toit pour limiter le soleil en été,
- isolation au top,
- plancher chauffant pour le confort,

+ ce que je n'arrive pas à trancher :
- ITI ou ITE ?
- le chauffage, vaste question ! J'aurais envie d'utiliser du solaire pour le chauffage et l'eau chaude, une pompe à chaleur (air-eau ou géothermie ?) pour prendre le relais si absence de soleil et pour pouvoir refroidir l'été, du photovoltaïque pour alimenter tout ça, un poêle parce que c'est toujours sympa et agréable de faire une petite flambée
- VMC doufle-flux avec un puits canadien (vrai utilité ?)

Cela fera une maison efficace énergétiquement (et encore...) mais elle serait une véritable usine à gaz hors de prix. L'objectif est aussi d'avoir une maison simple, économique et efficace qui répondra aux exigences futures.

Bref, quels choix faire pour construire sa maison en 2024 ?

Merci d'avance pour vos retours (et votre site qui est très complet !)

#45 - Lila - 02 Mars 2023

Bonjour,

C'est encore moi.
Ma protection juridique à mandaté un expert qui intervient ce mois-ci.
Comment cela se passe ? Doit t'on avoir le chauffage allumé ?
Si la température extérieur est agréable, l'expert pourra t'il détecter le problème ?

Cordialement

#44 - Lila - 15 Février 2023

Bonjour,

Je vous fais un retour, un technicien est passé voir la chaudière...
Pour lui pas de courbe à réglé car pas de sondé extérieur et pas de chauffage au sol.
C'est lui qui dit ça.
J'ai contacté ma protection Juridique, en espérant que quelqu'un intervient.
Je vous ferais un retour.
Merci

#43 - Lila - 26 Janvier 2023

Bonjour,

D'accord,
Je vais voir avec le chauffagiste afin qu'il contrôle cette fameuse courbe.
D'ailleurs je trouve que la chaudière se mets souvent en route alors que ni eau chaude ni chauffage n'est allumé.
À voir si un réglage est À faire.
Je vous ferais un retour de ces piste À creusé.
Bonne journée.
Lila
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