Comparatif des matériaux de construction
Quels matériaux choisir pour sa maison? Cette interrogation se pose forcément lorsqu’on décide de faire construire. Cependant, les choix sont nombreux et la question de l'arbitrage reste difficile. Matériaux traditionnels, ossatures bois ou acier, solutions monomur, quels sont les avantages et les inconvénients de chaque mode constructif? Cet article propose de comparer les matériaux de construction pour vous guider vers un choix cohérent.
- Les maisons traditionnelles: parpaings et briques
- Les maisons à ossature
- Les maisons monomur
- Comparer des matériaux: Analyse
- Conclusion: Quel matériau choisir pour sa maison?
Les maisons traditionnelles: parpaings et briques
Le parpaing creux
Avantages du parpaing creux
- Résistance mécanique élevée.
- Masse volumique élevée : autour de 1900kg/m3. Forte inertie thermique dans le cas d'une isolation par l'extérieur (généralement en polystyrène qui ne craint pas l'humidité). Intéressant pour le confort d'été.
- Technique de pose maîtrisée par tous les artisans.
- Très bonne résistance au feu: incombustible.
- Ecobilan plutôt favorable : le parpaing creux est fabriqué à partir de de ciment, de sable, de gravier et gravillons. Ces matériaux ne sont pas renouvelables, mais ils sont présents en grande quantité sur notre planète. Son énergie grise (l'énergie nécessaire depuis sa fabrication à son recyclage), de l'ordre de 350 Kwh/m3, est bien inférieure à celle de la brique classique par exemple.
Inconvénients du parpaing creux
- Résistance thermique négligeable (R= 0.23 m².K/W pour un parpaing de 20 cm d'épaisseur). De ce fait, une isolation complémentaire est indispensable.
- Faible inertie thermique dans le cas d'une isolation par l'intérieur.
- Recyclage : Une maçonnerie collée ou jointoyée ou un enduit collé chimiquement sur une maçonnerie rend la valorisation des déchets difficile. Les parpaings creux peuvent néanmoins être réutilisés pour fabriquer du nouveau béton.
- Faible résistance à l'humidité: au niveau du sol, nécessité d'un vide sanitaire ou de coupures anti-capillarités. Mauvais régulateur d'humidité.
Pour plus d'informations, découvrez une maison passive réalisée avec des parpaings pleins ainsi que son prix au m².
La brique alvéolaire
Avantages de la brique alvéolaire
- Résistance mécanique élevée.
- Masse volumique élevée : autour de 2000 kg/m3. Forte inertie thermique dans le cas d'une isolation par l'extérieur (généralement en polystyrène qui ne craint pas l'humidité). Intéressant pour le confort d'été.
- Ne craint pas l'humidité, bonne capacité à réguler l'hygrométrie.
- Technique de pose maîtrisée par tous les artisans.
- Très bonne résistance au feu: incombustible.
Inconvénients de la brique alvéolaire
- Résistance thermique faible (R= 1.15 m².K/W pour une brique de 20 cm d'épaisseur). De ce fait, une isolation complémentaire est indispensable.
- Faible inertie dans le cas d'une isolation par l'intérieur.
- Ecobilan plutôt défavorable : la brique creuse est fabriquée à partir de terre argileuse crue cuite au four. La cuisson de la brique nécessite beaucoup d'énergie, son énergie grise est donc assez importante de l'ordre de 700 Kwh/m3.
- Recyclage : Une maçonnerie jointoyée ou un enduit collé chimiquement sur une maçonnerie rend la valorisation des déchets difficile. (Il faut séparer le liant chimique du matériau). Les briques peuvent néanmoins être réutilisées pour fabriquer de nouvelles briques ou des matériaux de comblements.
Les maisons à ossature
L'ossature bois
Avantages de l'ossature bois
- Préfabrication en atelier (les panneaux qui composent les murs sont fabriqués an atelier puis transportés et assemblés sur le chantier). Elle apporte de nombreux avantages: confort de travail à l'abri des intempéries, travail au sol et non en l'air = meilleure maîtrise de la qualité des réalisations, meilleure gestion des déchets, meilleure gestion des délais et des coordinations, assemblage rapide sur le chantier.
- Ecobilan le plus favorable. Matière première saine et renouvelable (choisir du bois labellisé FSC ou PEFC). Structure légère, donc peu de consommations de matières premières. L'assemblage mécanique des différents éléments de construction (avec des vis par exemple) permet un recyclage plus aisé en fin de vie. Le bois est ensuite réutilisé ou transformé en combustible.
- Isolation: La structure permet de "nicher" des épaisseurs d'isolants importantes. Aussi, cette isolation répartie entre les montants limite beaucoup les ponts thermiques.
- Agrandissement: La structure bois permet des remodelages plus faciles, il est donc plus aisé d'agrandir ou de modifier la structure de la maison par la suite.
- Excellente résistance au feu: Contrairement aux idées reçues, le bois brûle lentement et se consume de manière régulière. Ainsi, le bois assure ses fonctions mécaniques et conserve la stabilité de la maison.
Inconvénients de l'ossature bois
- Econome en matières premières, mais structure peu massive. Il faut donc créer de l'inertie thermique (de la masse) à l'intérieur de la maison avec une épaisseur de dalle renforcée, ou des cloisons lourdes. De plus, des protections solaires sont indispensables et doivent être étudiées dès la phase de conception. La gestion du confort d'été reste donc délicate et suppose une réflexion préalable.
- Bardage : Si vous optez pour un bardage. Il y a 2 solutions: laisser patiner les lames de bois (elles grisent) ou passer un saturateur de couleur afin d'empêcher la couleur de griser. La tendance est plutôt au vieillissement naturel. En effet, le changement de couleur des lames ne compromet en rien leur efficacité, les lames gardent les mêmes propriétés mécaniques. A l'inverse, utilisez un saturateur demande de l'entretien tous les 2-3 ans et reste assez contradictoire (mettre des produits chimiques sur une maison avec un écobilan très favorable).
- Menuiseries bois: Pour les menuiseries fortement exposées à l'extérieur, il convient de les lasurer régulièrement. (2-3 ans)
Pour plus d'informations, consultez ce retour d'expérience sur une maison ossature bois.
L'ossature acier
Avantages de l'ossature acier
- Préfabrication en atelier ; les panneaux qui composent les murs sont fabriqués en atelier puis transportés et assemblés sur le chantier. Elle apporte de nombreux avantages : confort de travail à l'abri des intempéries, travail au sol et non en l'air = meilleure maîtrise de la qualité des réalisations, meilleure gestion des déchets, meilleure gestion des délais et des coordinations, assemblage rapide sur le chantier.
- Isolation: La structure permet de "nicher" des épaisseurs d'isolants importantes. Aussi, cette isolation répartie entre les montants limite beaucoup les ponts thermiques.
- Agrandissement: La structure acier permet des remodelages plus faciles, il est donc plus aisé d'agrandir ou de modifier la structure de la maison par la suite.
- Recyclage : l'acier est recyclable à l'infini. L'assemblage mécanique (avec des vis par exemple) des différents éléments de construction permet un recyclage plus aisé en fin de vie.
Inconvénients de l'ossature acier
- Ecobilan qui reste défavorable. L'acier est très gourmand en énergie grise, celle-ci est 10 fois supérieure au bois.
- Structure peu massive. Il faut donc créer de l'inertie (de la masse) à l'intérieur de la maison avec une épaisseur de dalle renforcée, ou des cloisons lourdes. De plus, des protections solaires sont indispensables et doivent être étudiées dès la phase de conception. La gestion du confort d'été reste donc délicate et suppose une réflexion préalable.
- Résistance au feu: L'acier, bien qu'incombustible, perd ses qualités mécaniques sous très hautes températures (incendie) et ne garantit plus la solidité de la structure. Des solutions existent pour limiter ce phénomène (surdimensionnement des structures porteuses, peinture ignifuge) mais ce point doit être abordé avec attention dans le projet de construction. Cela dit, des protections de prévention sont obligatoires et permettent de prévenir les usagers d'un incendie (détecteurs de fumée).
- Attention: certains constructeurs de maison en acier vendent des plans de maisons "type" et refusent, pour des raisons économiques, de modifier la structure de la maison et notamment la place des ouvertures (qui ne tiennent pas compte de l'orientation du terrain). Dans ce cas, il faut absolument privilégier une architecture bioclimatique quitte à trouver un autre professionnel.
Les maisons monomur
Les maisons "monomur" partent d'un principe simple : c'est le matériau porteur qui, en plus d'apporter la solidité du bâti, doit jouer le rôle d'isolant. On se passe alors d'une isolation complémentaire coûteuse. Pour qu'une solution monomur soit pertinente, il faut donc qu'elle se suffise à elle-même. Inutile d'investir des matériaux porteurs isolants, si c'est pour rajouter une isolation complémentaire par la suite (aucune rentabilité).
Les maisons en bois massifs
Avantages d'une maison en bois massif
- Adapté à l'auto-construction: l'emboitement des madriers de bois peut se faire par les particuliers, généralement avec le soutien logistique du vendeur de la maison en kit.
- Ecobilan favorable. Matière première saine et renouvelable (choisir du bois labellisé FSC ou PEFC). Par contre, les madriers de bois demandent une plus grande consommation de matières premières (maison en bois plein), l'écobilan est donc moins favorable que l'ossature bois, mais meilleur que les matériaux traditionnels. L'assemblage mécanique (avec des vis par exemple) des différents éléments de construction permet un recyclage plus aisé en fin de vie. Le bois est ensuite réutilisé ou transformé en combustible.
- Agrandissement: La structure bois permet des remodelages plus faciles, il est donc plus aisé d'agrandir ou de modifier la structure de la maison par la suite.
- Excellente résistance au feu: Contrairement aux idées reçues, le bois brûle lentement et se consume de manière régulière. Ainsi, le bois assure ses fonctions mécaniques et conserve la stabilité de la maison.
- Très bonne régulation de l'humidité (le bois est un régulateur naturel).
- Bonne inertie thermique si le bois est dense.
- Maison saine.
Inconvénients d'une maison en bois massif
- Isolation: La résistance thermique du bois reste bien trop faible pour se suffire à elle-même, environ R= 1.66 m²K/W pour une épaisseur de murs de 20cm. Pour pallier au manque d'isolation, 2 solutions: ajouter une isolation complémentaire (très paradoxal dans le cas d'une solution monomur) ou augmenter l'épaisseur des madriers à 40cm par exemple. Cette deuxième solution permet d'obtenir un R d'environ 3.5 m²K/W ce qui reste un peu juste même si l'effet massif du bois et sa régulation naturelle de l'humidité, lui permettent de lisser les températures extérieures et de proposer un bon confort thermique. De plus, augmenter l'épaisseur des madriers augmente considérablement le coût de la maison d'une part et entraine une surconsommation de matières premières d'autre part. Il faut également compenser la faible isolation des murs par une isolation plus importante des combles ou du sol.
- Entretien: entretien des façades extérieures tous les 5 ans environ.
Les briques monomur
Avantages de la brique monomur
- Résistance mécanique élevée.
- Masse volumique élevée : autour de 1500 kg/m3. Bonne inertie thermique, intéressante pour le confort d'été.
- Ne craint pas l'humidité, bonne capacité à réguler l'hygrométrie.
- Très bonne résistance au feu: incombustible.
Inconvénients de la brique monomur
- Technique de pose assez rare, non maîtrisée par tous les artisans. De plus, les capacités réelles d'isolation dépendent fortement de la qualité de la pose et la technique des joints minces est exigeante.
- Résistance thermique un peu juste même pour les blocs les plus épais (R= 4.5 m².K/W pour une brique de 50 cm d'épaisseur). De ce fait, pour respecter les normes RT 2012 (sans avoir recours à une isolation rapportée), il faut apporter un complément d'isolation au niveau du sol et des combles.
- Ecobilan plutôt défavorable : la brique monomur est fabriquée à partir de terre argileuse crue cuite au four. La cuisson de la brique nécessite beaucoup d'énergie, son énergie grise est donc assez importante de l'ordre de 700 Kwh/m3.
- Recyclage : Une maçonnerie jointoyée ou un enduit collé chimiquement sur une maçonnerie rend la valorisation des déchets difficile. (Il faut séparer le liant chimique du matériau). Les briques peuvent néanmoins être réutilisées pour fabriquer de nouvelles briques ou des matériaux de comblements.
Le béton cellulaire ou thermopierre ou siporex
Avantages du béton cellulaire
- Résistance mécanique élevée.
- Isolation: Résistance thermique correcte pour les blocs les plus épais (R= 5.5 m².K/W pour une bloc de 50 cm d'épaisseur), peut suffire pour une maison RT 2012.
- Inertie thermique correcte : un bloc de 50cm pèse environ 20 kg, intéressante pour le confort d'été.
- Ne craint pas l'humidité, bonne capacité à réguler l'hygrométrie.
- Très bonne résistance au feu: incombustible
- Ecobilan plutôt favorable : matières premières naturelles, mais non renouvelables, faible énergie grise (de l'ordre de 350 Kwh/m3.
Inconvénients du béton cellulaire
- Technique de pose assez rare, non maîtrisée par tous les artisans. De plus, les capacités réelles d'isolation dépendent fortement de la qualité de la pose et la technique des joints minces est exigeante.
Consultez notre article dédié au béton cellulaire pour connaître plus de subtilités
Comparer des matériaux: Analyse
Le choix des matériaux, une question finalement secondaire
Peu importe les matériaux choisis, il convient de construire des formes simples proches du carrée ou du rectangle. Cela permet d'une part de faire baisser significativement le prix de la maison et d'autre part, de limiter les matières premières utilisées dans un souci d'écologie. Une construction compacte va également de pair avec une architecture bioclimatique (la conception de la maison prend en compte la course apparente du soleil). Sans aucun surcoût, vous ferez ainsi jusqu'à 30% d'économies sur votre facture énergétique et ce, sur toute la durée de vie de votre maison. Une fois ces bases posées, vous pouvez définir quel matériau choisir et sur quels critères.
L'isolation thermique, un critère parfois mal interprété
La résistance thermique d'un matériau (sa capacité à isoler) ne doit pas toujours être un facteur déterminant, notamment dans le cas des maisons traditionnelles (parpaings, briques). Par exemple, il est d'usage de comparer la brique et le parpaing en annonçant: "la brique isole 5 fois mieux que le parpaing!". Ce n'est pas tout à fait exact, même si cela reste vrai en valeur absolue : R (brique 20 cm) = 1,15 m².K/W et R (parpaing 20 cm) = 0.23 m².K/W. D'une part, la paroi d'une maison est composée du mur certes, mais également d'une isolation complémentaire, dont la résistante thermique est bien supérieure à celle du mur. En prenant une paroi avec 20 cm de laine de verre (R = 5 m².K/W), la paroi en briques aura une résistance thermique de 6.15 m².K/W et la paroi en parpaings aura une résistance thermique de 5.23 m².K/W, ce n'est donc pas 5 fois moins. En augmentant encore l'isolation complémentaire avec 30cm d'isolants (R=7.5 m².K/W), la résistance thermique du matériau porteur devient négligeable : R (paroi brique) = 8.65 m².K/W, R (paroi parpaing) = 7.78 m².K/W. D'autre part, il faut garder à l'esprit que les valeurs de R des matériaux porteurs sont valables uniquement si la pose est de qualité. Or, dans le cas des parpaings et des briques qui se posent avec des joints, il n'est pas rare de voir des imperfections. Pour un matériau porteur (parpaing, brique), la résistance thermique n'est donc pas toujours un critère décisif. On peut ainsi faire des maisons passives avec des parpaings pleins dont la résistance thermiques est négligeable (R = 0.11 m².K/W pour un bloc de 20 cm d'épaisseur). Par contre, la résistance thermique demeure un critère majeur à prendre en compte pour un matériau isolant (laine de verre, de roche, paille, etc.).
Le prix, un élément peu comparable
Comparer le prix des différents matériaux entre eux n'a pas beaucoup de sens... En effet, le choix d'un mode constructif entraine dans sa suite de nombreux autres choix (finitions, mode de chauffages) dont les coûts sont variables. Par exemple, le choix d'une ossature bois s'accompagne souvent d'un revêtement extérieur type bardage, alors qu'une construction maçonnée utilise plutôt un enduit. Ou encore, le bois peut permettre une utilisation plus souple des matériaux (des baies sur mesure ou des lignes courbes) alors que les constructions maçonnées sont plus limitées. Enfin, le bois est peut être intrinsèquement plus cher que les constructions maçonnées, mais sa mise en œuvre plus rapide diminue les coûts de construction. De ce fait, comparer les matériaux hors de leur contexte général est peu pertinent. Il faut alors comparer les coûts globaux de construction. A ce titre, on peut rappeler cette fourchette : une maison RT 2012 coûte entre 1300€ et 1700€ /m² en fonction des régions et des prestations (finitions type peinture, sol). Plus vous réalisez des travaux vous-même et plus vous travaillez votre conception, moins la maison est coûteuse. Dans tous les cas, il est important de mettre les professionnels en concurrence pour diminuer les coûts.
Pour cela, Conseils Thermiques s'associe à plusieurs partenaires afin de vous mettre en relation avec des artisans locaux certifiés RGE. Vous pourrez ainsi étudier plusieurs propositions techniques et commerciales gratuitement et sans engagement.
Je souhaite rencontrer des entreprises >Privilégiez en premier lieu ceux qui vous parlent de l'orientation de votre terrain et qui s'inscrivent clairement dans une architecture bioclimatique. Déplacez-vous sur les chantiers pour constater la qualité des réalisations et obtenir des retours d'expériences de la part des anciens clients. Pour tirer les prix vers le bas, assurez-vous que les entreprises soient bien mises en concurrence par un appel d'offres et d'avoir accès aux devis détaillés. Regardez également les marges des professionnels (entre 8 et 12% généralement) et exigez une attestation de leur assurance décennale.
Les délais
Peu importe les matériaux choisis, une maison met en général entre 6 et 12 mois à se construire en fonction du nombre d'intervenants sur le chantier (délais de coordination). Certaines techniques comme l'ossature bois sont souvent vantées comme étant plus rapides, mais ce n'est pas forcément significatif. En effet, si la mise hors d'eau/hors d'air d'une maison à ossature bois est assez spectaculaire (quelques jours seulement), il ne faut pas oublier que tous les éléments (murs...) ont été préfabriqués en atelier. Ce travail "invisible" a aussi pris du temps... Ce qui prend surtout du temps sur un chantier, c'est bien la gestion des ressources humaines (nombre d'intervenants, disponibilité des intervenants, coordination).
Conclusion: Quel matériau choisir pour sa maison?
Il apparait que tous les matériaux possèdent des avantages et des inconvénients, que reste-t-il alors de ce comparatif? On note tout d'abord que tous les matériaux ont les qualités mécaniques nécessaires à la bonne stabilité de la maison (vigilance concernant l'acier sur le comportement au feu). Ensuite, le meilleur écobilan revient probablement à la maison à ossature bois (peu de matières premières nécessaires, ressources naturelles et renouvelables). Par contre, il faudra porter une attention particulière au confort d'été (faible inertie thermique). Pour les matériaux traditionnels (parpaings et briques), une isolation extérieure permet d'utiliser leur plein potentiel (forte inertie thermique). Pour les solutions monomur, le surcoût du matériau porteur doit être compensé par une absence d'isolation complémentaire. A ce titre, le béton cellulaire (R= 5.5 m².K/W pour un bloc de 50 cm d'épaisseur) reste meilleur isolant thermique que la brique monomur. Il permet donc de respecter plus facilement les exigences de la RE 2020 (Rmur autour de 6m².K/W) tout en conservant un écobilan favorable. Attention toutefois, une pose de qualité est indispensable. La technique des madriers de bois reste accessible en auto-construction, mais nécessite une étude thermique approfondie pour atteindre les performances d'isolation demandées. Au niveau du prix, il n’y a probablement pas de différences significatives entre tous ces modes constructifs. Une maison RT 2012 se chiffre entre 1300 et 1700€/m² en fonction des prestations et des régions. Avec quelques optimisations, il facile de faire baisser significativement le prix de sa construction. Dans tous les cas, il convient de construire une maison compacte (pour éviter la surconsommation de matières premières) et bioclimatique (pour les économies d'énergie).
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#18 - hadil - 10 Octobre 2024
merci
#16 - David - 21 Mai 2022
Merci pour ces informations. Nous souhaitons faire construire en région centre et un constructeur nous propose du parpaing de 20 avec un isolant Actis Hybris (isolant réflecteur alvéolaire 3 en 1). Que pensez-vous de l'Actis hybris ? vous le classez dans quelle catégorie? et est-ce qu'il est vraiment aussi performant?
#15 - Roger 2 - 23 Novembre 2021
Bonjour vous avez oublié le meilleur système : Le beton bloc bancher qui coûte moins cher et fait tout car plus facile a poser et randera étanche la maison a l’air
#14 - Xavier (admin) - 23 Mars 2021
Bonjour Antoine,
Non, il faut respecter une performance globale (selon la région géographique) mais il n'y a pas d'imposition "poste par poste".
Exemple avec une fuste RT2012 avec un R = 3 m².K/W pour les murs.
https://conseils-thermiques.org/contenu/fuste.php
A bientôt,
#13 - Antoine - 22 Mars 2021
Bonjour
Le R mur pour la RT2012 n'est il pas de 4 minimum svp ?
Merci pour cet article interressant
Cordialement
#12 - Gégène - 15 Juillet 2020
Bel article; félicitations
#11 - Xavier (admin) - 13 Février 2020
Bonjour Pampululu,
Vous pouvez envisagez :
Une extension en ossature bois. Il faut dans ce cas choisir des isolants denses pour le confort d'été car cette ossature est légère : de la fibre de bois pour les murs et de la ouate soufflée pour les combles.
Une extension maçonnée. Il faut dans ce cas faire une isolation extérieure pour garder l'inertie du matériau porteur dans le volume isolé (confort d'été). Pour les combles, la ouate soufflée sera très bien.
En parallèle, il faudra prévoir une casquette solaire au dessus de l'ouverture au sud (ou une pergola ou toute autre protection horizontale). Et un volet roulant à l'ouest (ou toute autre protection verticale).
A bientôt,
#10 - Pampululu - 12 Février 2020
Bonjour,
Nous voulons faire un agrandissement de notre maison situé dans le nord.
Parmi tous les choix nous ne savons que choisir...
Que pouvez vous nous conseiller comme construction + isolation, pour avoir le meilleur confort été comme hiver.
Il y a un mur au sud et l'autre à l'ouest.
Vous remerciant d'avance.
#9 - Xavier (admin) - 19 Août 2019
Bonjour Romain,
Il me semble qu'il vaut mieux privilégier l'isolation intérieure dont la mise en oeuvre est plus "facile" (bonne continuité de l'isolant, pas de joint entre chaque élément comme pour les briques) et donc les caractéristiques réelles seront plus facilement atteintes. L'analyse économique devrait aussi aller dans ce sens.
Si vous avez la possibilité de faire une isolation extérieure, vous gagnerez en inertie et donc en confort d'été.
A bientôt,
#8 - Romain - 17 Août 2019
Bonjour, j’ai l’intention de faire construire ma maison en brique mais je me pose la question suivante : est que qu’il vaut mieux des briques plus isolante type BGV Thermo + et moins d’isolant intérieur ou alors des briques moins isolantes type BGV Primo et plus d’isolant intérieur? Est ce que ça change quelque chose pour un même R final?Merci
#7 - Laura (admin) - 22 Juillet 2019
Bonjour Gérard,
Je n'ai pas étudié ce type de construction de près mais deux questions me viennent à l'esprit :
Est ce que l'épaisseur de béton est suffisante pour apporter de l'inertie au mur ? Il faut savoir que le polystyrène est très mauvais pour le confort d'été donc il est primordial qu'il y est un matériau avec de l'inertie dans le mur.
Les blocs sont assemblées entre eux mais est-ce que l’étanchéité est assurée ? Car le danger avec des panneaux étanches comme le polystyrène, c'est que l'eau (venant de la condensation) entre dans le mur par les interstices des blocs par exemple. L’étanchéité doit être impeccable dans ce cas.
Le bon coté de ce type d'isolation est qu'elle se fait par l'extérieur. Mais d'autres isolants peuvent s'appliquer lors d'une telle mise en œuvre, nous avons rédigé un article dédié à celle-ci :
https://conseils-thermiques.org/contenu/isolation-exterieure.php
Par contre, sachez qu'en cas d'incendie, les vapeurs dégagées par le polystyrène sont toxiques pour l'homme.
Pour avoir plus d'informations sur le polystyrène expansé sur cette page :
https://conseils-thermiques.org/contenu/polystyrene-expanse.php
A bientôt,
#6 - gerard H - 20 Juillet 2019
Bonjour,
que pensez vous du bloc polystyrène type "mac 2" ?
Merci
GH
#5 - Xavier (admin) - 26 Juin 2019
Bonjour Remsioux,
Désolé pour le délai de réponse (en formation!). Le principal inconvénient des maisons type Pop house (et comme des maisons ossatures bois en général) est le manque d'inertie et donc le confort d'été.
Ici, il me semble que l'isolant est du polystyrène qui n'apporte pas de plus-value significative en été (même s'il y a une bonne épaisseur). De la laine de bois ou de la ouate de cellulose aurait été un meilleur choix (autant technique qu'écologique) mais cela reste plus coûteux.
Je vous renvoie vers cet article pour en savoir plus :
https://conseils-thermiques.org/contenu/maison-en-bois.php
Vous pouvez aussi regarder la solution technique de Novablok (avec ouate de cellulose).
A bientôt,
#4 - Remsioux - 14 Juin 2019
Bonjour
est ce que vous avez un avis sur les structures de type "popup home" ou l'isolant constitue l’essentiel du mur?
Merci
#3 - Tibo - 22 Juin 2018
Bonjour
Dans votre super analyse, il n'y a pas les briques de terre et les BTC est-ce possible de les ajouter ?
Merci pour ces informations c'est vraiment intéressant
Le top du top serait de faire un introduction un tableau comparatif avec les différents critères et en ajoutant une notion de cout
Merci encore
Cordialement