Quelle puissance choisir pour son poêle à bois ?
Un poêle à bois offre un fonctionnement optimisé à sa puissance nominale. Dans les faits, les appareils sont souvent surdimensionnés et tournent « au ralenti ». Pour ne rien arranger, les avis des professionnels sur le dimensionnement sont parfois contradictoires et il n’est pas toujours facile d’avoir une réponse claire. Conseils Thermiques vous propose une méthode pour calculer la puissance au plus juste.
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- Puissance
- Enjeux
- Repères généraux
- Volume à chauffer
- Méthode par abaque
- Méthode par déperditions
- Exemples
- Rôle du professionnel
- Optimisations
Vidéo : Calculer la puissance de son poêle
Puissance nominale d’un poêle à bois
La puissance nominale d’un poêle à bois est indiquée par le fabricant en kW. Elle correspond à la puissance moyenne délivrée par l’appareil lors de la combustion d’une charge de bois donnée.
Le fabricant annonce une puissance nominale de 7 kW pour cet appareil.
En réalité, la puissance dégagée par le poêle à bois n’est pas constante mais varie au fil du temps. Un appareil de 6 kW peut ainsi délivrer une puissance maximale de 9 kW en milieu de combustion et plutôt 3 kW en fin de combustion.
Restitution de la puissance au cours du temps. Schéma : Recommandations professionnelles PACTE.
Enjeux du dimensionnement d’un poêle à bois
Sous-dimensionnement : Un poêle sous-dimensionné ne permettra pas d’atteindre la température de consigne désirée. Il y a donc le risque « d’avoir froid » au cœur de l’hiver.
Sur-dimensionnement : Un surdimensionnement peut également s’avérer inconfortable pour cause de surchauffe et représente aussi une surconsommation de bois. Le risque est alors de faire tourner son appareil « au ralenti » en limitant l’apport d’air comburant. Or, les règles professionnelles sont très claires à ce sujet. Un tel fonctionnement n’apporte que des inconvénients :
- Davantage d’imbrûlés car la combustion est incomplète et l’évacuation des gaz, trop lente. Ceux-ci se déposent sur les parois du conduit de fumée, réduisent le tirage et peuvent être une source d’incendie.
- Corrosion accélérée des corps de chauffe qui nuit à la longévité de l’appareil.
Repères généraux sur la puissance des poêles à bois
Arbitrage : Vous l’aurez compris, il y a plus de risques à sur-dimensionner son appareil que l’inverse. De ce fait, autant choisir la puissance la plus faible si vous êtes hésitant entre deux modèles. Il est en effet toujours possible de s’adapter à un manque de puissance pour les quelques jours les plus froids de l’année. On peut par exemple accepter de se couvrir davantage ou de réduire le volume à chauffer si cela est possible.
Sinon, il est tout à fait envisageable d’opter pour un radiateur d’appoint électrique qui viendra combler le manque de chaleur de façon très ponctuelle. Utilisé de cette façon, l’appoint permet d’optimiser la puissance du poêle à bois pour la plupart de l’année sans représenter un budget important en termes de consommations.
Repères : Voici quelques ordres de grandeur concernant la puissance du poêle à bois selon le type d’habitation.
- Maison neuve : 5 kW maximum.
- Maison isolée : 5 à 9 kW.
- Maison non isolée : > 9 kW. Attention dans ce cas, il vaut mieux agir en priorité sur l’isolation de la maison de façon à réduire les déperditions. Cela permettra ensuite d’investir dans un poêle à bois correctement dimensionné.
Il y a tout intérêt à revoir l’isolation de son logement en amont plutôt que de compenser les déperditions par un poêle à bois surdimensionné.
Calculs : Un dimensionnement « plus précis » de la puissance du poêle à bois requiert au moins 3 données : le volume à chauffer, le niveau d’isolation et la rigueur du climat. La suite de l’article vous propose des méthodes de calculs accessibles.
Puissance du poêle à bois et volume à chauffer
Commençons par définir le volume à chauffer.
Diffusion de la chaleur : Un poêle à bois diffuse la chaleur par convection naturelle et par rayonnement notamment à travers la vitre. Les températures diminuent donc au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’appareil.
Un poêle à bois pourra difficilement chauffer « toute la maison ».
Volume à chauffer : Pour cette raison, on ne dimensionne pas un poêle à bois pour tout le volume de la maison comme on pourrait le faire avec une chaudière. On tient uniquement compte du volume de la pièce de vie et des espaces ouverts sur celle-ci : cuisine, hall, couloir, couloir de l’étage si l’escalier est ouvert. Les pièces fermées de type chambre n’entrent pas en compte dans le dimensionnement.
Exemple : Dans cette maison, la surface à chauffer de 70 m² est encadrée en vert. Pour obtenir le volume, il suffit de multiplier par la hauteur sous plafond qui est de 2.5 mètres dans ce cas. On obtient donc un volume de 175 m3.
Volume (m3) = Surface à chauffer (m2) x Hauteur sous plafond (m)
Repères : A titre indicatif, on considère qu’un poêle à bois peut chauffer au maximum 100 m² si les espaces sont ouverts soit 250 m3 avec une hauteur sous plafond de 2.5 mètres. A l’inverse, ce type d’appareil ne sera pas adapté aux petites pièces de moins de 60 m3 car le risque de surchauffe est important.
Il nous reste maintenant à prendre en compte le niveau d’isolation et la rigueur du climat…
Calcul de la puissance d’un poêle à bois par abaque
Ratio : Cette méthode « coin de table » a le mérite d’être rapide mais reste approximative. Il suffit de multiplier le volume précédent par un ratio selon le type de logement :
| Climat / Isolation | Mauvaise | Moyenne | Bonne | Neuf |
| Doux | 40 W/m3 | 35 W/m3 | 30 W/m3 | 15 W/m3 |
| Tempéré | 50 W/m3 | 40 W/m3 | 35 W/m3 | 20 W/m3 |
| Froid | 60 W/m3 | 50 W/m3 | 40 W/m3 | 25 W/m3 |
Exemple : Reprenons notre volume à chauffer de 175 m3 en considérant un logement moyennement isolé dans un climat tempéré. On obtient donc un besoin de 40 W/m3. Le produit donne un résultat de 7 000 W ou 7 kW.
Puissance (Watt) = Volume (m3) x Ration (W/m3)
Calcul de la puissance d’un poêle à bois par les déperditions
Formule : Cette méthode est très proche de la norme. Elle parait plus complexe de prime abord mais reste à la portée de tous. Elle consiste à calculer les déperditions de la maison en W afin de trouver la puissance requise pour le poêle. Voici la formule consacrée :
Déperditions = G*V*ΔT
G en W/m3.°C : Ce coefficient traduit le niveau d’isolation. Il est globalement proportionnel à la date de construction du logement car il suit les évolutions des différentes réglementations thermiques. Il est normalement déterminé par le professionnel lors de sa visite technique mais voici des valeurs « standard ». Elles restent bien sûr à adapter si des travaux de rénovation ont eu lieu :
| Type de logement | G |
| Non isolé, simple vitrage | 1.8 |
| Entre 1974 et 1982 | 1.4 |
| Entre 1983 et 1989 | 1.15 |
| Entre 1990 et 2000 | 0.95 |
| Entre 2001 et 2006 | 0.8 |
| Entre 2007 et 2012 | 0.75 |
| Entre 2013 et 2022 | 0.4 |
| Maison neuve RE 2020 | 0.3 |
V en m3 : Il représente le « volume à chauffer » qui a déjà été évoqué. Il ne s’agit pas de « tout le volume de la maison » donc.
ΔT en °C : Cette différence entre « la température de consigne » et « la température la plus froide de l’année » traduit à la fois le comportement de l’utilisateur et la rigueur du climat. Voici les températures « les plus basses » de référence selon votre région et l’altitude, issues de la méthode 3CL.
Vous constaterez peut-être que ces températures arrivent vraiment « très peu souvent » et ont vocation à être de plus en plus rares avec le réchauffement climatique. Quelque part, on « sur-dimensionne » donc déjà un peu l’appareil.
Exemple : Reprenons notre logement de 175 m3. Il a été construit en 1980 et se situe en zone H2. Les utilisateurs chauffent à 22°C. Cela nous donne le calcul suivant :
D = G*V* ΔT
= 1.4*175*[22-(-6.5)]
= 1.4*175*28.5
= 6986 W soit 7 kW environ
Exemples de puissance pour des poêles à bois
Voici quelques exemples pour se familiariser avec cette formule et avoir quelques repères. Tous les logements ont une hauteur sous plafond de 2.5 m avec une température de confort de 22°C. Notons qu’une consigne à 19-20°C serait bien plus économe mais en pratique, la régulation d’un poêle à bois n’est pas si évidente.
| G | V | ΔT | G*V*ΔT |
| Longère de 150 m² de 1980 en H1. Chauffage de 50 m² car espaces très cloisonnés. | |||
| 1.4 W/m3.°C | 125 m3 | 31.5 °C | 5 500 W |
| Pavillon de 120 m² des années 2000 en H2. Chauffage de 80 m² car espaces ouverts. | |||
| 0.95 W/m3.°C | 200 m3 | 22.5°C | 4 275 W |
| Maison neuve de 120 m² en H1. Chauffage de 80 m² car espaces ouverts. | |||
| 0.3 W/ m3.°C | 200 m3 | 31.5°C | 2 000 W |
| Passoire thermique de 100 m² en montagne en H1. Surface à chauffer de 60 m². | |||
| 1.8 W/ m3.°C | 150 m3 | 35.5°C | 9 500 W |
On remarque que la surface totale du logement n’est clairement pas un indicateur pertinent pour dimensionner correctement la puissance d’un poêle à bois. On constate aussi que la puissance nominale dépasse rarement 9 kW.
Rôle du professionnel dans le dimensionnement
En pratique, il appartient au professionnel de calculer la puissance de l’appareil. Il est pourtant fréquent d’obtenir des dimensionnements différents en réalisant plusieurs devis.
Cela peut s’expliquer car certains professionnels peuvent être tentés de sur-dimensionner pour être « sûr et certain » que le client bénéficiera du confort attendu, même par froid extrême. Ou inversement, pour répondre à la demande de l’acheteur qui se sentirait « plus rassuré » en prenant un poêle plus puissant.
Aussi, les artisans ont parfois une gamme limitée de produits et n’ont pas nécessairement la puissance « parfaite » pour répondre à la demande. D’une façon générale, quand la puissance préconisée dépasse les 9 kW, on recommande de demander le détail du calcul.
Dans tous les cas, il y a intérêt à mettre en concurrence les professionnels pour comparer les avis et les prix.
Pour cela, Conseils Thermiques s'associe à plusieurs partenaires afin de vous mettre en relation avec des artisans locaux certifiés RGE. Vous pourrez ainsi étudier plusieurs propositions techniques et commerciales gratuitement et sans engagement.
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On termine par quelques bonnes pratiques afin que le poêle à bois dégage le plus de puissance possible.
Bois < 20% d’humidité : Le pouvoir calorifique inférieur PCI représente la quantité d’énergie contenue dans le combustible. Cette quantité d’énergie est directement proportionnelle à l’humidité. Il faut ici viser du bois avec une humidité inférieure à 20%.
| Humidité % | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | 45 | 50 | 55 | 60 | 65 |
| PCI Feuillus kWh/kg | 4,49 | 4,20 | 3,92 | 3,63 | 3,34 | 3,05 | 2,76 | 2,47 | 2,19 | 1,90 | 1,61 | 1,32 |
| PCI Résineux kWh/kg | 4,73 | 4,43 | 4,12 | 3,82 | 3,52 | 3,22 | 2,92 | 2,62 | 2,32 | 2,02 | 1,71 | 1,41 |
Brûler du bois humide est clairement un mauvais calcul car de l’énergie est « perdue » pour le séchage du bois avant sa combustion.
Pour ce faire, il est important de « bien stocker » son bois. Le mieux est de l’entreposer sous un abri bien ventilé et bien exposé au soleil. Idéalement, les bûches devront être fendues. Cela accélère leur séchage en augmentant la surface d’échange avec l’air.
La durée de séchage est de l’ordre de deux ans. Pour cette raison, il est intéressant de constituer un volume de stockage pour 2 saisons de chauffe de manière à toujours disposer de bois sec.
Arrivée d’air suffisamment ouverte : Aussi, il faut veiller à laisser suffisamment d’air comburant au poêle pour assurer une bonne combustion. En pratique, l’arrivée d’air est ouverte en grand lors de l’allumage puis placée en position intermédiaire mais elle n’est jamais fermée. Une vitre qui noircit doit vous alerter sur ce point.
Si vous avez un besoin de chauffe sur la durée, il vaut mieux réaliser deux flambées à puissance nominale plutôt que de « faire trainer » une combustion en limitant l’arrivée d’air.
Conclusion : A vos calculatrices !
Pour optimiser les performances du poêle à bois, celui-ci doit fonctionner le plus possible à sa puissance nominale. Il ne faut donc pas le sur-dimensionner. Le calcul du dimensionnement revient normalement au professionnel mais n’est pas toujours fait en pratique. Pour ne pas faire d’erreur, on conseille de prendre le temps de bien identifier le « volume à chauffer » qui ne correspond pas au « volume total de la maison ». En effet, il faut considérer qu’un poêle à bois ne diffuse pas la chaleur « partout » comme peut le faire une chaudière.
Pour aller plus loin, consultez notre guide d’achat sur les poêles à bois et notre article dédié à leur rendement.
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#21 - Laurence - 01 Novembre 2024
Pour un châlet en bois (kit épaisseur 44)qui sera isolé quel type de poêle à bois et puissance surface carré 60m2 sans les 2 chambres de 11m2 chacune. Châlet de plein pied. Cordialement Triestini Laurence
#20 - Jos - 07 Octobre 2024
Bonjour,
Je viens de lire attentivement vos conseils concernant le dimensionnement d’un foyer au bois.
Les calculs approximatifs semblent très intéressants mais dans mon cas il s’agit de mettre un poêle bois dans un garage atelier où 15 degrés seront toujours suffisant et non une température de 22 par exemple.
Mon calcul donne pour la surface de 75 mm et 6 m de haut donc 450 mmm une puissance de +- 18kw.
Vu mes hypothèses disons isolation moyenne etc …
450 mmm x 40 = +- 18 kw
Mais si ma demande de température est de 15 à 17 degrés Max puis je utiliser un coefficient au prorata par exemple.
Autrement dit, 18 kw x 0,75 = +- 13,5 kw
Pourquoi 0,75 car je demande seulement les 3/4 de la temp d’une maison …
Et vous, vous arrivez à combien pour ce dimensionnement ?
En vous remerciant par avance pour votre retour, je vous souhaite une excellente journée
Jos
#19 - IK - 28 Novembre 2023
merci Xavier, j'avais aussi pensé au ventilateur :D bonne journée
#18 - Xavier (admin) - 27 Novembre 2023
Bonjour ik,
C'est en effet petit et le besoin de chauffage doit être relativement faible (< 2 000 W).
Le Charnwood Aire 3 qui fait 3.6 kW en puissance nominale (et moitié moins en demi-charge) pourrait être une possibilité. En ouvrant la porte et pourquoi en plaçant un ventilateur à proximité du poêle, vous pourriez étendre la zone de diffusion de la chaleur.
En tout cas, il faut vraiment un poêle dédié aux petits espaces.
Pour l'humidité de la pièce, il faut envisager un système de ventilation qui sera un vrai plus niveau confort.
A bientôt,
#17 - ik - 27 Novembre 2023
précision : le poele serait en face de la porte, de l'autre coté du salon. si j'enleve la porte définitivement puis-je considérer que j'agrandis la pièce et que cela devient possible ? PI c'est une maison de 1942 avec un simple vide sanitaire sous le parquet.
#16 - ik - 27 Novembre 2023
bonjour, j'aimerais mettre un poele à bois dnas mon salon (12m2 avec 3m de hauteur sous plafond). c'est petit, je sais qu'il risque de faire trop chaud et selon ce que je lis ce n'est pas une bonne idée ? meme si je laisse la porte du salon qui donne sur le hall ouverte ? je pensais à un poele style Air5 ou Jazz M de Turobofonte ou un wikings 4,5KW ou IVAR 5 STORE 5kw (3à7kw). ils me disent que c'est réglable. La pièce est tres humide et difficile à chauffer. isolation des remontées capilaires difficiles à faire. merci de votre aide et ce site. bonne journée
#15 - Amaëlle - 24 Novembre 2023
Merci beaucoup ! Je vais regarder ces modèles et des modèles de cette puissance
#14 - Xavier (admin) - 24 Novembre 2023
Bonjour Amaëlle,
Non, cela parait tout à fait "normal" étant donné que le volume à chauffer est faible. Si vous regardez le chauffage que vous avez en ce moment, c'est possible qu'il fasse autour de cette puissance (2 radiateurs de 2 000W par exemple).
Le marché commence autour de 5 kW, cela devrait faire l'affaire. Je peux vous citer Heta Ambition 5 (4.9 kW) ou Charnwood Aire 5 par exemple.
A bientôt
#13 - Amaëlle - 24 Novembre 2023
Merci pour cet article précis. Dans le cas d'une maison ancienne en pierre avec des murs intérieurs très épais, type murs porteurs (40 à 60 cm d'épaisseur), je crois comprendre qu'il va nous être difficile de trouver un poêle qui ne soit pas sur-dimensionné. En effet pour une pièce de 25m2 avec 3m de hauteur sous plafond, même en tenant compte du fait que la maison n'est pas isolée (seulement double vitrage neuf), de l'altitude (400m) et de la zone (H1 limite H2), en visant une température de 20 degrés, j'arrive à un résultat de 3000 à 4000, donc 3 à 4 kW. Est-ce possible ou est-ce que je fais une erreur ?
#12 - Cmaga - 23 Novembre 2023
La fiche technique annonce 8kW à l’air, mais comme il chauffe beaucoup moins que le précédent qui était donné aussi pour 8kW, on aimerait vérifier en réel la puissance dégagée par le nouveau poêle.
Bon après-midi.
#11 - Xavier (admin) - 23 Novembre 2023
Bonjour Cmaga,
Quelle est la référence du poêle ?
La fiche technique devrait préciser la puissance totale (air et eau) ainsi que le détail pour chacune des composantes.
A bientôt
#10 - Cmaga - 23 Novembre 2023
Bonjour,
Merci pour votre réponse.
Le nouveau poêle a été choisi pour avoir une puissance à l’air identique à celle du précédent qui était un poêle classique, pour que l’on puisse chauffer le salon comme auparavant. Manifestement, ce n’est pas le cas. Avez-vous une idée de comment nous pourrions verifier la puissance dégagée par ce nouveau poêle ?
#9 - Xavier (admin) - 23 Novembre 2023
Bonjour Cmaga,
Un poêle hydro a "deux puissances".
- Une indiquée sur "l'air" et transmise à la pièce dans laquelle il est installé.
- Une indiquée sur "l'eau" et transmise au ballon tampon et à l'eau du réseau de chauffage.
Selon la puissance dédiée "à l'air" il peut être utile d'avoir des radiateurs à eau dans le salon pour chauffer correctement cet volume.
Dans tous les cas, le pro doit faire une étude de dimensionnement. Il faut qu'il reprenne son installation si vous n'atteignez pas température attendue.
A bientôt
#8 - Cmaga - 22 Novembre 2023
Bonjour,
Nous venons de remplacer notre poêle bois bûches par un autre de même puissance à l’air, et qui fait aussi le chauffage central ( poêle hydro). Le pb c’est qu’il nous chauffe beaucoup moins dans le salon que le précédent. Donc soit le précedent chauffait plus qu’annoncé, soit le nouveau ne correspond pas à ce qui est donné en théorie. Savez-vous comment est évaluée la puissance dans la norme EN 13240 ? Comment vérifier que le poêle donne bien les 8kW prévus ?
Merci pour votre éclairage,
#7 - Christophe - 10 Novembre 2023
Merci beaucoup !
#6 - Xavier (admin) - 10 Novembre 2023
Un coefficient G de 0.4 W/m3.°C suppose une excellente étanchéité à l'air qui est systématiquement vérifiée dans le neuf par un test d'infiltrométrie. Mais aussi un bon traitement des ponts thermiques rendu possible en construction car tous les lots peuvent se coordonner.
Ca ne parait pas raisonnable de choisir cette valeur pour un logement existant. Le 0.75 parait plus judicieux.
A bientôt
#5 - Christophe - 10 Novembre 2023
Merci beaucoup Xavier.
Concernant l'isolation il s'agit d'une maison des années 70 qui a été entièrement rénovée en 2020 (toiture entièrement refaite, entre autres).
Le DPE (de C) mentionne "Très bonne" dans les catégories isolation du sol, des murs, et de la toiture. L'isolation des fenêtres est qualifiée de "bonne" (coefficient Uw des fenêtres de 1,1). Est-il cohérent d'utiliser le coefficient G de 0,4 ou serait-ce plus prudent d'opter pour 0,75?
Un grand merci d'avance.
#4 - Xavier (admin) - 10 Novembre 2023
Bonjour Christophe,
Par expérience, la chaleur ne se diffuse pas au R+2, je vous conseille donc de dimensionner le poêle pour le RDC et R+1.
Vous trouverez des relevés de température ici par exemple :
https://conseils-thermiques.org/contenu/test-poele-granule-mcz-halo-maestro.php
A bientôt
#3 - Christophe - 09 Novembre 2023
Bonjour,
Je ne suis pas sûr de quelle donnée prendre pour le calcul du volume. La configuration de ma maison est la suivante:
RDC: ouvert salon + cuisine + entrée + escalier ~= 190m3
R+1: couloir + bureau ouvert + escalier ~= 30m3
R+2: vide sur bureau + escalier + mezzanine mansardée ~= 89m3
Je dois donc bien prendre en compte la totalité des espaces ouverts, soit environ 309m3 ?
Est-il raisonnable de penser que la chaleur dégagée par le poele du rdc va réussir à chauffer la mezzanine en R+2 ?
Merci d'avance
#2 - Xavier (admin) - 07 Novembre 2023
Bonjour Ed,
Attention pour votre isolation, il n'est pas possible de placer de la laine de verre (ouverte à la vapeur d'eau) devant du polystyrène (vraisemblablement fermé à la vapeur d'eau). La vapeur d'eau va se retrouver coincée entre les deux couches. Quand les températures vont chuter, elle va condenser (car l'air froid est capable de transporter moins de vapeur d'eau que l'air chaud). Cela va dégrader votre laine de verre et il y a un risque de moisissures.
Concernant la puissance du poêle et sans vouloir vous brouiller avec le chef de famille ;-), la méthode "par déperditions" est bien celle prévue par la norme. Elle est fiable et fait partie des recommandations professionnelles. Voir page 26 :
https://www.programmepacte.fr/sites/default/files/pdf/recommandation-pro-rage-appareils-chauffage-divise-buches-habitat-individuel-01conception-reno-2015.pdf
Dans l'article, nous faisons une simplification sur le coefficient G car sinon, ce n'est pas applicable en pratique. Cela pose un peu problème dans votre cas où il y a eu des travaux de rénovation. Vous pouvez reprendre le détail précisé dans le document précédent mais à mon sens, ça ne vaut pas trop le coup de s'embêter pour 500 W.
Pour la température, il s'agit bien de la température moyenne sur l'ensemble du volume (donc probablement un peu surestimée à 22°C).
Votre second calcul parait cohérent et une puissance de 6 kW fera bien le job.
Bon courage et à bientôt,
#1 - Ed - 04 Novembre 2023
Bonjour,
j’ai du mal à savoir vers quoi aller comme puissance. Le volume à chauffer est environ 175m3 (RDC + Escalier + couloir de l’étage).
La maison assez ancienne et en machefer donc je dirais années 50/60 et une extension dans les années 90. Nous sommes en train d’isolé complètement par l’intérieur avec 100mm de laine de verre par dessus les ~30mm de polystyrène déjà présent lors de la rénovation. Évidement toute la maison ainsi que la porte passent en double vitrage récent.
Comment prendre l’isolation en considération ?
Dîtes moi si je me trompe mais pour la méthode coin de table j’ai envie de prendre isolation moyenne à bonne, le delta entre les deux est relativement faible donc 6/7kw. Et habitant en région parisienne mon choix se porte sur tempéré.
Concernant la seconde méthode, qui semble plus proche de la réalité, j’espère qu’on a réussi à isolé comme une maison entre 1983 & 2000, je prend donc la tangente 1.05W/m3.°C.
Toujours 175m3, nous sommes en H1 donc -9.5°C Et une volonté d’avoir un flambée qui nous apporterait ~22°.
1.05x175x(22+9.5)= soit 5788w (6339w avec un G à 1.15).
D’après mon patriarche il me faut au moins un poêle de 10kw, après la lecture de différentes page de votre site et se quelques calcules je doute forcément..
Mais quand je vais sur le site de certains constructeurs en donnant le cubage à chauffer ils m’annoncent 9kw « minimum ». (Genre charwood pour ne citer qu’eux)
Y a t’il une si grosse différence entre 7 et 9kw ? Y a t’il une manière plus sûr de calculer mon isolation ?! Pour les « 22° » demandée c’est la moyenne sur les 175m3 à chauffer ?
Merci d’avoir prit le temps de me lire, et merci pour cette mine d’informations !
Bonne journée.